Google a publié des résultats solides au quatrième trimestre, sans toutefois répondre aux attentes de Wall Street en matière de chiffre d’affaires et de croissance du cloud. Comme Microsoft avant lui, le groupe a été sanctionné en bourse avec une baisse de plus de 7% de son action.

Les chiffres pourtant donnent le vertige. Sur les trois derniers mois de 2024, Alphabet (la maison mère de Google) a enregistré un chiffre d’affaires de 96,47 Md$, en hausse de 12% sur un an, et un bénéfice net de 26,54 Md$. Sur l’ensemble de l’exercice, le chiffre d’affaires atteint 350 Md$ (+14%) et le bénéfice net dépasse pour la première fois les 100 Md$ !

« Nos résultats montrent la puissance de notre approche différenciée avec une pile complète pour l’innovation dans l’IA », a déclaré le PDG Sundar Pichai. « Nous avons confiance dans les opportunités à venir et pour accélérer nos progrès, nous prévoyons investir environ 75 milliards de dollars de dépenses en capital en 2025 ».

Google part dans la même surenchère que ses principaux rivaux. Meta a annoncé des dépenses en capital de 60 à 65 Md$, Microsoft de 80 Md$ et Amazon de 100 Md$. Les dépenses cumulées de ces quatre géants en 2025 pourraient ainsi dépasser 320 Md$, à comparer à 246 Md$ en 2024 , année où les dépenses avaient déjà augmenté de 63% par rapport à 2023.

Après l’entrée en scène du rival chinois DeepSeek, qui laisse penser que les modèles d’IA pourraient être développés et mis en œuvre à des coûts bien plus faibles, la pertinence de ces dépenses massives parait de plus en plus discutable.

Mais Sundar Pichai ne semble pas avoir changé d’avis, depuis qu’il a déclaré en juillet dernier que « le risque de sous-investir est dramatiquement plus élevé pour nous que celui de surinvestir ».

Les investisseurs eux voudraient voir une hausse des revenus proportionnelle à celles des dépenses. La croissance de 30% des revenus de Google Cloud à 12 Md$ au quatrième trimestre n’a visiblement pas répondu à cette attente.