En affichant au quatrième trimestre un chiffre d’affaires de 39,28 milliards de dollars, en croissance de 22% d’une année sur l’autre, et un bénéfice de 8,95 milliards de dollars, soit 12,77 dollars par action, contre une perte de 3 milliards de dollars il y a un an, Alphabet a dépassé les estimations des analystes. Ceux-ci tablaient en effet sur des revenus de 38,93 milliards de dollars et sur un bénéfice de 7,69 milliards de dollars, soit 10,87 dollars par action.

La manne publicitaire à l’approche des fêtes de fin d’année a dopé les résultats. Selon le CEO de Google, Sundar Pichai, le nombre de visiteurs quotidiens sur Google.com pendant les vacances a doublé par rapport à l’année dernière.

Tout cela n’a pas empêché le titre d’Alphabet de baisser de 3% lundi soir après-bourse rapporte Reuters. La société de Mountain View a annoncé il est vrai un total de 31,07 milliards de dollars de coûts et dépenses au quatrième trimestre, un montant en hausse de 26% par rapport à l’année précédente, provoquant ainsi une baisse de la marge opérationnelle de 3 points à 21%. Les dépenses en immobilisations ont augmenté de 64% par rapport à l’année précédente, atteignant 7,08 milliards de dollars. Les décaissements ont été poussés à la hausse par Google, qui a renforcé ses effectifs dans sa division cloud, promu ses appareils et ses offres d’abonnement YouTube auprès du grand public, et acquis des immeubles de bureaux dans la Silicon Valley et à New York.

« Pour une entreprise en croissance, l’investissement doit être applaudi », a commenté auprès de Reuters James Cordwell d’Atlantic Equities. « Mais une grande partie des dépenses supplémentaires sont consacrées au cloud et il n’est pas clair si cet investissement sera rentable. » L’analyste a rappelé que sur le marché du cloud, Google restait loin derrière son concurrent Amazon.

La directrice financière d’Alphabet, Ruth Porat, a déclaré aux analystes que les dépenses d’investissement seraient beaucoup plus modérées cette année, mais que la société continuerait à injecter de l’argent dans des paris à long terme comme l’intelligence artificielle, les équipements pour les consommateurs et les marchés émergents.