Le fabricant de puces ST Microelectronics opère trois sites en France : l’un dans l’Isère, avec 7.500 personnes réparties entre Crolles et Grenoble, l’autre à Rousset dans les Bouches-du-Rhône (3.000 personnes) et le troisième à Tours en Indre-et-Loire. Les syndicats anticipent la suppression de 100 à 200 postes sur les 1.400 du site tourangeau. L’annonce officielle pourrait avoir lieu à la fin du mois d’avril.
Pour rappel, le géant franco-italien des semi-conducteurs a annoncé la semaine dernière un plan d’économies annuelles de l’ordre de 500 millions d’euros à partir de 2027 et la suppression d’environ 2.800 postes en Italie et en France, « sur la base du volontariat », au cours des trois prochaines années. Les départs à la retraite ne seront pas remplacés.
Pourtant, le groupe a reçu une aide de 487 millions d’euros de l’Etat en 2023 pour renforcer la souveraineté de la filière des semi-conducteurs. « A chaque fois qu’on essaie de savoir comment les fonds publics ont été dépensés, la direction noie le poisson », confie Loïc Milot, délégué syndical central CFDT, aux Echos.
Le groupe a perdu près d’un quart de son chiffre d’affaires l’an dernier. 42% de son CA repose sur l’automobile et ST Microelectronics est particulièrement exposé à la chute de commandes de semi-conducteurs pour les véhicules Tesla.