Au cinquième jour de l’attaque par rançongiciel ayant complètement paralysé son activité, Ingram Micro a commencé lundi 7 juillet à rétablir certaines de ses capacités opérationnelles. Mais, de l’aveu de ses partenaires, la situation est encore loin d’être revenue à la normale.
Sur la page de maintenance qui remplace la page d’accueil de son site, le distributeur indiquait lundi soir que « les commandes d’abonnement, y compris les renouvellements et les modifications, [étaient] disponibles dans le monde entier » et qu’il était « désormais en mesure de traiter les commandes reçues par téléphone ou par e-mail depuis [un certain nombre de pays, dont] la France », certaines limitations subsistant toutefois, notamment concernant les commandes de matériel.
Une restauration partielle de ses capacités de traitement et d’expédition des commandes que certains clients ont pu vérifier ce mercredi 9 juillet. Mais d’autres faisaient le constat qu’ils demeuraient encore dans le noir le plus total en fin de journée : « nos demandes par teams à notre commercial sédentaire sont restées sans réponse », notait ainsi le président d’un important revendeur breton en fin d’après-midi. « 100% de mes reliquats sont encore bloqués », constatait pour sa part le patron d’un revendeur mosellan de premier plan. Dans ce contexte et en l’absence de visibilité sur leurs outils de commande habituels, beaucoup de clients ont préféré s’abstenir de passer de nouvelles commandes, préférant dériver leurs achats vers d’autres grossistes.
La situation devrait toutefois continuer à s’améliorer dans les prochains jours. Dans une mise à jour de sa page de maintenance publiée dans la nuit du 8 au 9 juillet (heure de Paris), le grossiste a déclaré estimer « que l’accès non autorisé à [ses] systèmes lié à l’incident [était] maîtrisé et que les systèmes concernés ont été réparés ». Et dans un nouveau message publié dans la soirée , il a indiqué que « [ses] équipes sont désormais en mesure de traiter et d’expédier les commandes reçues par EDI ou par voie électronique, ainsi que par téléphone ou par e-mail, dans toutes [ses] régions. » Mais pour l’instant, aucune date de retour à la normale n’a été communiquée.