L’inquiétude des syndicats était fondée en décembre dernier. Le groupe franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics annonce vouloir réaliser plus de 500 millions de dollars d’économies annuelles dès 2027 et communique d’ores et déjà sur un plan social de 2.800 personnes au cours des trois prochaines années, les effectifs actuels du groupe étant de 50.000 salarié·e·s.
Même si la souveraineté numérique est la tendance actuelle en Europe, ST pourrait délocaliser une partie de sa production de Tours vers Singapour. Le groupe n’a pas détaillé l’ensemble des sites et pays concernés par les départs ‘volontaires’.
Après des revenus annuels record, l’entreprise a vu son chiffre d’affaires baisser d’un quart en 2024, en particulier sur le marché de l’automobile qui représente 40% de son activité. Son bénéfice a baissé de 60% environ.
La gouvernance de l’entreprise fait également l’objet de tension : le gouvernement italien a retiré son soutien au PDG Jean-Marc Chéry, à la tête de STMicroélectronics depuis 2018. Pour rappel, la banque publique d’investissement Bpifrance et le Trésor italien détiennent 27,5% du capital de l’entreprise à parts égales.