Le groupe franco-italien de semi-conducteurs et son partenaire américain Global Foundries annoncent une nouvelle extension de l’usine de ST à Crolles dans l’Isère, près de Grenoble. Ce projet de 5,7 milliards d’euros, financé par l’Etat français et l’Union Européenne dans le cadre du « Chip Act », permettra de développer des puces allant jusqu’à 18 nanomètres – contre 28 nm actuellement – via la technologie FD-SOI.

Cette finesse de gravure permettrait une moindre dépendance vis-à-vis des puces produites en Asie, et va dans le sens d’une volonté de souveraineté numérique et industrielle.

D’ici 2026, les capacités de production de l’usine devraient doubler et atteindre les 1,2 million d’unités. Près de 1.000 personnes seront recrutées, en plus des 4.700 employé·e·s à présent.

Les acteurs du secteur implantés dans la région vont également bénéficier de cet investissement public, dont l’entreprise de substrats Soitec et le laboratoire de recherche CEA-Leti.

L’annonce a été faite lors de « Choose France », un événement versaillais sponsorisé par l’État depuis 2018.

Rappelons qu’en août dernier, STMicroelectronics rejoignait discrètement l’alliance européenne pour les semi-conducteurs, après plusieurs mois de réticence. En février, la Commission Européenne (CE) annonçait un budget de 43 milliards d’euros pour multiplier par deux la fabrication de puces en Europe d’ici 2030. Cette enveloppe pour le « Chip Act » européen inclut 11 Md€ de subventions provenant pour 50% du budget de l’UE et pour 50% de celui des Etats membres. Ces aides sont distribuées à des acteurs européens du secteur des semi-conducteurs mais aussi à des acteurs américains ou asiatiques pour les inciter à installer des sites de production de semi-conducteurs en Europe.