Au cours du premier semestre, SFR a réalisé un chiffre d’affaires de 5,11 milliards d’euros, en diminution de 11,3 % par rapport au premier semestre 2012. Un recul que l’opérateur attribue à l’impact des baisses de prix

liées au contexte concurrentiel et aux diminutions de tarifs imposées par les régulateurs. Hors impact des décisions réglementaires, le chiffre d’affaires régresse de 7,9 %.

Le chiffre d’affaires de l’activité mobile atteint 3,20 milliards d’euros, en repli de 17,4 %. En excluant les baisses de tarifs imposées par les régulateurs, la baisse est de 12,5 %.

Le nombre d’abonnés mobiles s’est enrichi de 809.000 clients supplémentaires au cours de la période. Fin juin, le parc d’abonnés mobiles totalisait ainsi 17,372 millions de clients, en croissance de 5,8 % par rapport à fin juin 2012. Sur le segment Abonnés Voix Grand Public, SFR enregistre sa meilleure performance depuis 18 mois, grâce à une réduction significative du churn. Le mix abonnés (pourcentage du nombre d’abonnés dans le parc total de clients) s’établit à 82,5 %, en hausse de 3,5 points par rapport à fin juin 2012. Le parc total de clients mobiles de la filiale de Vivendi s’élève désormais à 21,049 millions. Notons que 55 % de ces clients sont équipés de smartphones (46 % à fin juin 2012).

Le chiffre d’affaires de l’activité Internet haut débit et fixe s’établit de son côté à 1,97 milliard d’euros, en recul de 0,8 %. En excluant les baisses de tarifs imposées par le régulateur, il progresse de 0,6 %.


Progression de la fibre optique

Le parc des clients résidentiels abonnés à l’Internet haut débit s’élève à 5,164 millions à fin juin 2013, en progression de 89.000 abonnés par rapport au 31 décembre 2012, un chiffre qui bénéficie notamment de l’accélération des recrutements sur la fibre optique. L’offre « Multi-Packs de SFR » compte ainsi 2,1 millions de clients à fin juin 2013, soit 41 % du parc haut débit.

Le résultat opérationnel ajusté avant amortissements (EBITDA) de SFR s’établit à 1,47 milliard d’euros, en recul de 20,5 % par rapport à l’an dernier. Le deuxième trimestre 2013 compte pour 768 millions d’euros, soit une baisse de 16,3 %. La mise en œuvre du plan d’économie de coûts permet d’absorber partiellement le repli du chiffre d’affaires.

A la suite de la décision défavorable de la Cour de Justice de l’Union européenne concernant la « taxe Copé » (la Cour a en effet validé un prélèvement de 0,9% du chiffre d’affaires des opérateurs pour financer l’arrêt de la publicité sur les chaînes publiques), SFR ajuste légèrement sa prévision d’EBITDA 2013. Ce dernier devrait s’établir aux environs de 2,8 milliards d’euros, contre 2,9 milliards d’euros prévus initialement, sa prévision de Capex étant maintenue aux environs de 1,6 milliard d’euros.

Dans le mobile, l’opérateur – qui poursuit le déploiement de son réseau 4G – vise pour la fin de l’année un taux de couverture en 4G et Dual Carrier (LTE et DC-HSPA+) de 70 % de la population (dont la moitié en 4G).

Par ailleurs, le 22 juillet dernier, SFR et Bouygues Telecom ont annoncé leur projet de mutualisation d’une partie de leur réseau mobile afin  » de proposer à leurs clients les meilleures couverture géographique et qualité de service dans un marché où l’explosion des nouveaux usages et du trafic des données offre d’importantes opportunités de création de valeur « . Précisons que cette décision bénéficie du soutien du gouvernement. 

L’opérateur, qui explique poursuivre son plan d’adaptation afin de renforcer sa capacité d’investissement dans le très haut débit fixe et mobile, annonce que le plan de départs volontaires sera clos le 31 août prochain. Il ne donne toutefois aucun élément sur l’ampleur de ces départs.