Samsung va dépenser l’équivalent de 205 milliards de dollars notamment pour recruter 40.000 personnes sur 3 ans, un plan d’investissement destiné à renforcer l’avance du conglomérat sud-coréen dans les technologies de nouvelle génération, notamment les télécommunications et la robotique. C’est 10.000 postes de plus que les 30.000 emplois prévus initialement. Les ¾ de cet argent sera destiné au pays d’origine. L’équivalent de 151 milliards de dollars sera consacré au développement de puces avancées. Une autre partie servira aux acquisitions d’entreprises.

Comme le révèle Bloomberg, cette annonce intervient quelques jours après la deuxième sortie de prison de Jay Y. Lee. Le leader de facto de Samsung, qui purgeait une peine pour corruption, a obtenu une première libération conditionnelle quelques mois seulement avant l’élection présidentielle sud-coréenne de 2017. Il a ensuite été renvoyé derrière les barreaux en janvier dernier, après avoir été reconnu coupable d’avoir utilisé des pots-de-vin pour acheter un large soutien en vue de sa succession officielle au conglomérat.

Dans les mois qui ont suivi ce nouvel emprisonnement, la crise de l’offre dans l’industrie mondiale des semi-conducteurs et le rôle de Samsung dans la signature d’un accord sur le vaccin Covid-19 avec les États-Unis ont multiplié les appels de chefs d’entreprise et de politiciens pour libérer le dirigeant. Cette libération est depuis fortement critiquée, de nombreux militants affirmant que cela prouve un traitement préférentiel pour la puissante classe des magnats d’industrie.