Le co-PDG de Salesforce, Marc Benioff, annonce que son entreprise va licencier 7·000 personnes dans les semaines qui viennent, « en raison de l’embauche d’un trop grand nombre de personnes pendant la pandémie de Covid-19 ».
« J’en assume la responsabilité », assure Marc Benioff dans un courrier en interne partagée avec la SEC, le gendarme américain de la bourse. « Nous avons pris la décision très difficile de réduire nos effectifs d’environ 10% ».
Marc Benioff aurait pu en rester là mais non. La responsabilité rejaillit aussi sur les autres : « Les employés concernés ne sont pas seulement des collègues. Ce sont des amis. Ils font partie de la famille. Veuillez leur tendre la main. Offrez-leur la compassion et l’amour qu’ils méritent et dont leurs familles ont besoin, maintenant plus que jamais. Et surtout, s’il vous plaît, appuyez-vous sur vos dirigeants, y compris moi, alors que nous traversons ensemble cette période difficile. »
Salesforce anticipe l’allocation d’un budget de 1,4 à 2,1 milliards de dollars à ces licenciements, y compris les indemnités de départ (5 mois de salaire), les accompagnements à la transition, les avantages sociaux (dont une assurance maladie) et les plans de rémunération en actions. Cela représente environ un semestre de son chiffre d’affaires.
L’entreprise basée à San Francisco comptait plus de 73.000 employé·e·s en début 2022, soit 30% de plus qu’en 2021. Plus de la moitié des effectifs est basée aux États-Unis.
Au-delà de cette grande vague de licenciements, Salesforce prévoit des fermetures de bureaux dans les prochains mois et années pour réduire ses coûts d’exploitation.
Par ailleurs, la société se porte bien. Elle est simplement sous la pression des investisseur·se·s pour devenir encore plus rentable.
Pour rappel, Bret Taylor, l’autre co-CEO de Salesforce, quitte la société ce mois-ci.