S3NS, la société commune entre Thales et Google Cloud, a lancé son processus de qualification SecNumCloud pour son offre de cloud de confiance. Elle vient de passer le jalon « J0 », ce qui signifie que son dossier a été déposé et validé par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Reste maintenant à franchir les étapes de l’acceptation de la stratégie d’évaluation (J1), de l’évaluation sur site (J2) et à obtenir enfin la décision de qualification (J3).
Comme annoncé lors de la création de la société à l’été 2022, S3NS a pour objectif de rendre sa solution opérationnelle fin 2024. Elle sera hébergée dans 3 datacenters en région parisienne et sera entièrement opérée par S3NS, qui analysera en continu les mises à jour de Google Cloud.
« Nous continuons de travailler étroitement et en excellente collaboration avec les équipes de Google Cloud, afin de finaliser la construction de cette solution et de la rendre disponible pour nos premiers clients dès le mois de décembre de cette année », déclare Cyprien Falque, directeur général de S3NS dans un communiqué.
« Ces clients « early adopters » seront en mesure de déployer des applications existantes sur le cloud (“lift and shift”), de les moderniser et de créer des applications “cloud natives”, tirant parti de tous les bénéfices du cloud, d’exploiter de très gros volumes de données et de déployer des cas d’usage d’intelligence artificielle », détaille la société.
Mais la solution ne sera pas à ce stade certifiée SecNumCloud, la qualification étant prévue seulement à l’été 2025. En attendant les clients pourront se rabattre vers l’offre de transition « Contrôles locaux avec S3ns », proposée depuis février 2023.
Cette dernière permet de bénéficier des services Google Cloud Platform, avec un niveau de sécurité en plus, le contrôle cryptographique de l’accès aux données par S3NS. Mais sans fournir la protection face aux lois extraterritoriales apportée par la qualification SecNumCloud.
En entrant dans la procédure de qualification, S3NS devance symboliquement sa rivale Bleu, la coentreprise de Capgemini et Orange, qui veut proposer un cloud de confiance basé sur les solutions Microsoft. Cette dernière n’a pas encore officiellement déposé son dossier à l’ANSSI.