Microsoft vient de publier des revenus en hausse de 7% pour l’exercice 2009-2010. C’est sa division Windows, dopée par le succès de Windows 7, qui contribue pour près de 90% à cette croissance.

 

Pour son exercice fiscal 2009-2010 clos le 30 juin dernier, Microsoft est parvenu à renouer avec la croissance. A 62,5 milliards de dollars, son chiffre d’affaires affiche une hausse de 7% par rapport à l’année dernière. Il dépasse même son record de 2007-2008 qui s’était établi à 60,4 Md$ (avant de redescendre à 58,4 Md$ en 2008-2009). Ses profits bondissent de 28% à 18,7 Md$, soit 1 Md$ de mieux qu’il y a deux ans.

Mais ces bons résultats restent encore essentiellement basés sur ses activités historiques et notamment sur les ventes de ses systèmes d’exploitation. Ainsi, grâce au succès de Windows 7, sorti à l’automne 2009 et vendu à 175 millions d’exemplaires à ce jour, sa division Windows a enregistré une croissance de 23% de ses revenus sur l’exercice (à 18,5 Md$, soit près du tiers de ses recettes totales), contribuant pour près de 90% de sa croissance sur l’exercice.

De fait, ses autres divisions soit progressent faiblement soit décroissent. Ainsi, sa division serveurs et outils (qui regroupe notamment Windows Server, SQL Server, ses outils de développement mais aussi ses différentes offres Cloud) progresse plus faiblement (+4,7%) à 14,9 Md$. Les revenus de sa division Online (qui héberge notamment son moteur de recherche Bing) progressent également (+3,7%) à 2,2 Md$ mais elle creuse ses pertes à 696 millions de dollars (contre 585 un an plus tôt).

Même topo pour sa division Entertainment et périphériques, stable en chiffre d’affaires à 8,05 Md$, mais dont les pertes passent de 141 M$ à 172 M$. Enfin, sa division Business (qui héberge notamment ses activités Office et Dynamics) voit ses ventes reculer de 1,5% à 18,6 Md$ mais maintient sa rentabilité.

Ce bilan 2009-2010 confirme non seulement que Microsoft reste toujours fortement dépendant de ses activités « bureautiques » traditionnelles et que ses activités online continuent de perdre beaucoup d’argent mais également que ses activités Cloud, qu’il a pourtant placées au cœur de sa stratégie depuis 18 mois tardent toujours à décoller. Au cours d’une conférence téléphonique avec la presse et les analystes, le directeur financier de Microsoft a admis que les revenus de sa plate-forme Cloud Azure n’étaient pas significatifs. De même, il faudra attendre pour connaître les premiers résultats des ventes d’Office 2010, lancé au cours du dernier trimestre, et sur lequel Microsoft mise beaucoup pour faire décoller ses services hébergés.