Lexmark a perdu son rang de quatrième constructeur de solutions d’impression mondial. Une stratégie assumée à en croire ce dernier qui explique jouer la montée en gamme pour maintenir sa profitabilité.

 

Le constat est sans appel. Selon Gartner, Lexmark est bel et bien sorti du top 5 des constructeurs d’imprimantes au cours de l’année 2008 sur le marché EMEA alors qu’il était encore en quatrième position en 2007. Lexmark est ainsi passé de 7,6% de parts de marché (volume) en 2007 (et même 9,9% en 2006) à moins de 5,9% en 2008. Un chiffre qui correspond à la part de Samsung, désormais cinquième acteur derrière Brother (6,9%).

 

Au niveau mondial, Lexmark sauvait sa cinquième place au quatrième trimestre 2008, selon IDC, avec 4,7% de parts de marché. Mais, l’institut d’études notait alors que ses livraisons étaient en chute libre (-39%) alors que le marché ne reculait que de 17%.

 

Pourtant, Lexmark trouve des motifs de satisfaction dans cette situation et évoque même une stratégie assumée. « Notre stratégie consiste désormais vendre des produits dont la valeur ajoutée est reconnue par les clients, notamment en apportant des fonctions qui permettent de réduire leurs coûts d’impression », explique Christophe Delorme, directeur marketing de Lexmark.

 

Un repositionnement sur les plus de 30 pages par minute

 

Moyennant quoi, le constructeur s’est fortement désengagé des produits d’entrée de gamme, que ce soit sur le laser ou sur le jet d’encre. Sur le laser, il se concentre sur le segment des plus de 30 pages par minute, dont le poids est en constante progression. S’appuyant sur des sources IDC, Christophe Delorme note que les plus de 30 ppm ont représenté 25% des volumes en 2008 en France (contre 15% en 2006) mais 56% de la valeur (contre 49% en 2006).

 

Lexmark revendique ainsi la deuxième place du marché français sur ce segment derrière HP. En valeur, il ne ressort que huitième – le poids des constructeurs de copieur étant prépondérant – mais sa part de marché est passée de 2,5% en 2007 à 2,9% en 2008.