Aligner les ventes, le marketing et la finance, tel est l’objectif de la toute jeune startup PhalaData qui propose une solution basée sur une plate-forme d’intégration des données.

Aujourd’hui presque toutes les entreprises ont mis en place un ERP pour le service financier, un CRM pour les commerciaux et un système de marketing automation pour le département marketing. ET ces différents services sont censés travailler entre eux pour échanger, traiter les données à leur disposition et faire de la planification. Pour cela, ils passent bien souvent par Excel. Non seulement, cela ralentit les interactions mais aussi pose des problèmes de sécurité des données et d’efficacité. C’est en s’attaquant à ce problème que la startup PhalaData s’est créée il y a un an.

La pièce essentielle de la solution est la plate-forme MiRi (Marketing Influenced Revenue Indicator) qui se connecte via des API sur les différentes applications utilisées par l’entreprise. A ce jour, on peut mentionner Salesforce Pardot, Marketo, Eloqua, NetSuite, SAP, Oracle et le CRM de Salesforce. PhalaData prévoit d’ajouter l’application CRM et l’ERP de Microsoft pour couvrir 80 % des situations rencontrées. Lorsqu’un client souhaitera connecter MiRi sur une application non supportée, un développement ad hoc sera effectué passant par la récupération des données dans le format csv avant les injecter dans MiRi.

Une fois digérées, les données sont nettoyées et mises dans un format commun afin de pouvoir effectuer les traitements souhaitées. L’indexation et la recherche des données sont réalisées avec ElasticSearch, l’intégration et la gestion avec la Talend et la visualisation avec l’outil Highstarts. D’autres outils de visualisation seront ajoutés

A ce jour, l’entreprise a réalisé un POC (Proof of Concept) pour Dell et devrait lancer la version commerciale début avril. « La différence en matière d’implémentation est très significative, indique June Mandel, Fondatrice de l’entreprise : 5 jours contre 6 semaines avec un système comparable basée sur Excel et 4 à 6 monts pour une application développée en interne ». La solution sera disponible en mode hybride (Cloud et on-premise) selon une tarification qui prévue en plusieurs phases. PhalaData fait déjà état de partenaires tels que Capgemini, Acenture, PwC, Deloitte, Bain Company et Tech Mandra.

PhalaData est autofinancée et va entrer à la recherche d’investisseurs « mais nous serons assez sélectif », précise June Manley. PhalaData regroupe une poignée de salariés à San Francisco et fait appel à quelque 25 développeurs à Bangalore. Outre le fait qu’ils sont d’excellents programmeurs, leurs salaires sont environ trois fois moins élevés que ceux de leurs homologues américains. A terme, PhalaData envisage d’en faire venir quelques-uns aux Etats-Unis pour améliorer les échanges entre la conception aux Etats-Unis et le développement en Inde.