Récemment nous évoquions le problème d’horloge interne qui affecte certains équipements Cisco, entraînant des défaillances après 18 mois d’utilisation. Ces défaillances nécessitent le remplacement des matériels défectueux parmi lesquels certains pare-feux ASA, des switches Nexus et Meraki ou encore des routeurs de services intégrés.

Le problème a semble-t-il pour origine des processeurs Intel C2000 Atom défectueux. C’est ce que laisse supposer un document de 37 pages publié le mois dernier par Intel à l’intention de ses clients OEM et que nos confrères de CRN se sont procurés.

Le problème ne concernerait apparemment pas uniquement Cisco. D’autres fabricants intègrent en effet des puces Intel C2000 Atom. C’est le cas d’HPE qui a envoyé un courriel prudent à CRN. « A notre connaissance, nos clients ne connaissent pas de défaillances dues à la puce Intel C2000 qui équipe certains de nos produits. Nous restons déterminés à proposer des solutions d’excellente qualité et nous travaillons de façon proactive avec Intel pour limiter d’éventuels risques et leurs impacts sur nos clients », indique le document sans autre précision.

Comme le font remarquer nos confrères le risque est beaucoup plus limité que chez Cisco, HPE ne représentant, selon IDC, que 5,5% du marché des routeurs et des commutateurs, contre 57% pour l’équipementier de San Jose. Malgré tout, la nouvelle tombe plutôt mal pour HPE et ses partenaires, lesquels comptaient sur les déboires de Cisco pour conquérir de nouveaux clients. « C’est une énorme opportunité pour les réseaux HPE », a ainsi déclaré à nos confrères le directeur commercial d’un important partenaire US de la firme de Palo Alto.

Outre Cisco et HPE, le problème touche également Juniper Networks, dont un porte-parole a confirmé l’information à nos confrères. « Juniper Networks est concerné par un problème concernant un composant d’un fournisseur qui impacte une série limitée de notre ligne de produits. Nous travaillons actuellement directement avec les clients concernés pour trouver rapidement une solution. » Cette confirmation plonge dans l’embarras certains partenaires de l’équipementier de Sunnyvale que ce dernier n’a pas jugé bon d’avertir.

Reste à savoir si HPE et Juniper vont quant à eux prendre en charge les frais occasionnés par le remplacement des produits défectueux, ce que Cisco refuse actuellement. « Malheureusement, nos financements étant consacrés à la fourniture des produits, nous ne serons pas en mesure de prendre en charge le remplacement des matériels concernés », a ainsi expliqué la semaine dernière à CRN la directrice de la communication de Cisco, Jennifer Ho. Une posture qui on s’en doute déplaît fortement au channel du numéro un mondial des réseaux.