Sur le point d’être abandonnée partout ailleurs, la politique d’exclusivité commerciale dont jouit Orange en France sur l’iPhone pourrait être reconduite. Mais Apple accepterait les subventions.
Alors que la deuxième génération est annoncée pour le 17 juillet, la commercialisation de l’iPhone resterait une exclusivité Orange en France. C’est en tout cas ce qu’affirme notre confrère ZDNet, qui a publié l’information sur son site le 10 juin. Si cette information se confirmait, cela sonnerait le glas des espoirs du réseau de distribution Apple, qui espérait que l’orientation résolument professionnelle de l’iPhone 3G pouvait constituer un argument de nature à favoriser une ouverture plus large de sa distribution. Dans ce cas, la France ferait figure d’exception, Apple ayant semble-t-il décidé d’abandonner sa stratégie d’exclusivité quasiment partout ailleurs.
En revanche, Orange aurait obtenu l’autorisation de subventionner l’appareil. Apple ayant par ailleurs divisé par deux son prix de vente, la version 8 Go passant de 399 $ à 199 $, on peut imaginer que l’iPhone 3G pourrait être proposé en France à partir de 199 €, voire moins. Ce prix beaucoup plus agressif serait un atout déterminant pour doper des ventes, en net retrait par rapport aux prévisions initiales : moins de six millions d’iPhone auraient été vendus à ce jour contre 10 millions prévus. En France, Orange aurait péniblement atteint 100 000 unités en mars avec trois mois de retard sur l’échéancier. selon Gartner Apple aurait toutefois réussit à conquérir 5,3% du marché des Smartphone avec 1,7 millions d’iPhone vendus au premier trimestre 2008. Le constructeur se serait ainsi hissé au troisième rang mondial derrière Nokia (45% de parts de marché) et RIM (13,4%).
Au-delà du prix, Apple a significativement amélioré son produit en le dotant d’une puce 3G+ le rendant compatible avec les réseaux UMTS et HSDPA en sus du Wifi et du Edge. Il embarque également un GPS, ainsi qu’un nouveau firmware, qui permet notamment la synchronisation en mode push via Microsoft Exchange ActiveSync des mails, des contacts et des calendriers. Un kit de développement lancé en mars dernier et téléchargé à 250 000 exemplaires à ce jour devrait également favoriser la constitution d’une large bibliothèque d’applications tierces. Autant de caractéristiques susceptibles d’accélérer son adoption en entreprises et d’entamer la domination sans partage du Blackberry.