Oracle aime les procès. Sur le point d’obtenir des dommages et intérêts de SAP, voilà que l’éditeur s’en prend à Google accusé d’avoir violé des brevets Java. Ce dernier entraîne la JCP dans son combat.

Un des aspects du rachat de Sun par Oracle curieusement négligés par une grande partie de la communauté informatique est celui des revenus provenant de l’utilisation de Java.

Sun était peu regardant sur cette utilisation par les développeurs. Ce n’est pas le cas de Larry Ellison, plutôt vorace lorsqu’il s’agit de dollars. Google vient de l’apprendre à ses dépens puisque l’éditeur texan tire la société de Mountain View devant les tribunaux. Cette dernière est accusée d’avoir sciemment violé 7 brevets Java pour développer Android.

Google a réagi à cette plainte en impliquant la communauté Java toute entière dans son combat.

Dans un communiqué repris par la presse américaine, le porte-parole de la société Aaron Zamost regrette qu’Oracle « ait choisi d’attaquer simultanément Oracle et la communauté open source Java avec cette action judiciaire sans fondement ». « La communauté open source Java va au-delà d’une simple entreprise, et travaille chaque jour pour faire du Web un monde meilleur. Nous allons défendre avec vigueur les standards de l’open source et nous continuerons de travailler avec l’industrie afin de développer notre plate-forme Android », poursuit le communiqué.

Le piquant dans l’affaire c’est que l’actuel PDG de Google, Eric Schmidt n’est autre que l’ancien responsable du développement de Java chez Sun.

On se rappellera par ailleurs que l’Europe a donné son feu vert au rachat de Sun à la condition qu’Oracle ne limite pas l’accès de ses concurrents aux droits de propriété intellectuelle de Java, de nombreux développeurs informatiques étant plus ou moins impliqué dans le JCP (Java Community Process). La Commission de Bruxelles se serait-elle fait duper ?