Après des années de déni, SAP reconnaît avoir puisé frauduleusement des informations confidentielles chez Oracle. Le changement d ‘équipe de direction n’est sans doute pas étrangère à ce revirement.
Vacances obligent, l’information est passé quasiment inaperçue : SAP reconnaît avoir téléchargé frauduleusement des informations confidentielles et des logiciels sur le site Web client d’Oracle en 2005 lors du rachat de TomorrowNow, une SSII proposant des services de maintenance autour des produits PeopleSoft et JD Edwards.
C’est ce que l’éditeur allemand a affirmé la semaine dernière à la justice américaine devant laquelle il comparaissait à la demande de son rival américain. Il estime toutefois que les prétentions de ce dernier sont exagérées. Il se dit prêt à payer des dommages et intérêts raisonnables, correspondant aux pertes réellement subies par Oracle, soit selon lui quelques dizaines de millions de dollars. Larry Ellison, toujours très gourmand, réclame de son côté plusieurs milliards de dollars. L’échelle n’est donc pas la même. Mais comme le dit le proverbe « qui vole un oeuf, vole un boeuf ».