EMC a présenté la semaine dernière toute une série d’améliorations ayant permis de multiplier par un facteur deux à trois les performances de ses baies VNX. Les partenaires sont enthousiastes.

La semaine dernière, EMC a lancé officiellement à l’occasion d’un grand événement européen à Milan, la deuxième génération de ses baies de stockage de milieu de gamme VNX. Un événement immédiatement suivi le lendemain d’une journée dédiée à ses partenaires membres du Club SE (System Engineer) dans les locaux d’EMC France à Bezons. L’occasion de revenir en détail sur les atouts de cette nouvelle génération, de présenter les programmes d’accompagnement à destination des partenaires et d’aborder les autres actualités du moment (notamment les nouveautés de l’offre BRS).

Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les partenaires avec lesquels nous avons pu échanger sont ressortis particulièrement enthousiastes de cette journée. Pierre Lefebvre, responsable du pôle infrastructures de l’intégrateur parisien Sysdis, a été impressionné par l’amélioration des performances et notamment par la capacité d’EMC à « « multi-threader » ses différents processus de gestion de stockage ». En clair, les grosses charges de travail peuvent désormais être accélérées en les répartissant sur l’intégralité des ressources de calcul de la baie alors qu’elles étaient auparavant cantonnées à un seul cœur.

D’une manière générale, EMC promet une multiplication par deux à trois des performances par rapport à l’ancienne gamme. Un saut permis par l’amélioration de la gestion des cœurs mais également par l’amélioration de la gestion de la mémoire flash, l’amélioration de l’efficacité électrique (via notamment les progrès des composants internes), l’amélioration de la gestion du stockage en mode fichiers NFS (pour des performances « proches du transactionnel »), l’amélioration de la gestion par les logiciels intégrés et l’adjonction de la déduplication en mode bloc…

« Toutes ces améliorations vont avoir pour résultat d’accroître encore la densité des unités de stockage et de faire baisser les coûts », explique Damian Saura, vice-président ventes France de l’intégrateur MTI. Il estime ainsi qu’à performances comparables, les clients pourront opter pour des modèles 20% à 30% moins onéreux. Au-delà de la baisse des coûts, ce dernier se réjouit de l’annonce d’un modèle « full flash » (VNX 8000) « adapté à la virtualisation massive » et d’une version haute disponibilité de la VNX 5400 intégrant le composant VPLEX.

Cela dit, aucun partenaire n’a pu tester en production les nouvelles machines ni évaluer précisément l’impact sur les coûts de ces différentes améliorations. Mais ils se disent confiants dans la capacité d’EMC à tenir ses promesses. Ils apprécient également l’accompagnement « sur mesure » des partenaires et les promotions d’ores et déjà mises en place pour accélérer la transition du parc vers la nouvelle gamme (notamment celle permettant de bénéficier d’une VNX 5400 au prix de la 5200 dans la limite de 65 disques).

Néanmoins, les nouvelles VNX ont aussi leurs inconvénients. Selon notre confrère Christophe Bardy du MagIT, « il semble hors de question d’espérer réaliser une migration sur place des contrôleurs des anciennes VNX vers les nouveaux contrôleurs en conservant ses tiroirs de disques existants. Le code Raid des nouvelles baies étant différent de celui de la génération antérieure, la seule solution est d’acquérir une nouvelle baie et de migrer les données depuis l’ancienne ». Un inconvénient dont la portée négative sur les ventes reste à apprécier.


La baie d’entrée de gamme, la VNX 5200, devrait être disponible à partir d’octobre pour moins de 20.000 €.