Un jury californien vient de condamner Oracle à verser 3 milliards de dollars de dédommagement à HP dans le cadre de l’affaire Itanium a indiqué jeudi à Reuters un porte-parole de l’éditeur. Ce dernier a fait savoir qu’il allait faire appel de la décision. Ces 3 milliards de dollars correspondent à ce qui est réclamé par HP.

En 2011, prétextant un futur abandon du processeur, Oracle annonçait qu’il arrêtait ses développements pour la plateforme Itanium, fruit d’une coopération entre Intel et plusieurs constructeurs dont HP, et annonçait qu’il se concentrait dorénavant sur les microprocesseurs x86. Aussitôt, la firme de Palo Alto traînait l’éditeur devant la justice, affirmant que les deux firmes étaient liées par un accord. La Cour supérieure de l’Etat de Californie reconnaissait l’existence d’un contrat en bonne et due forme et obligeait Oracle à revenir sur sa décision, et ce jusqu’à la fin de la commercialisation de la plateforme. Un pourvoi déposé par Oracle contre cette décision était rejeté en 2013 par le juge Kleinberg de la Cour d’appel de Californie.

Dans un communiqué, John Schultz, le directeur juridique d’HP se déclare satisfait du dernier verdict, lequel démontre selon lui « qu’il s’agit clairement d’une rupture de contrat ».

Son pendant chez Oracle, Dorian Darley, réfute quant à lui l’existence d’un contrat et estime qu’en 2011 HP savait que le processeur Itanium était en fin de vie mais cachait ce fait à ses clients, rompant ainsi ses propres obligations. Il déclare que sa société fait appel du présent jugement et de la décision prise en 2013 par le juge Kleinberg.

Le feuilleton est donc loin d’être terminé.