C’est effectif depuis un mois. L’intégrateur spécialisé en solutions de sécurité a fait entrer  au capital l’ensemble de ses quelque quarante salariés via un plan de bons de souscription de parts de créateur d’entreprise (BSPCE). « Tous les salariés ont signé », se félicite Omer Shala, son président-fondateur.

Ces stock options à la française présentent l’avantage d’être attribuées gratuitement donc de ne rien coûter aux salariés. L’entreprise s’engage à leur vendre plus tard des actions à prix préférentiel. À terme, si la valorisation de l’entreprise a augmenté, il leur suffira d’exercer leurs options pour empocher un bénéfice potentiel. Celui-ci est assorti de conditions fiscales avantageuses. Si la valorisation de l’entreprise a baissé ou stagné, les salariés sont libres de ne pas exercer leurs options.

Pour l’entreprise, le bénéfice est double : elle fidélise ses salariés et fait converger leurs intérêts avec ceux des actionnaires. En effet, les salariés ont tout intérêt à ce que la valorisation de l’entreprise augmente et donc qu’elle atteigne ses objectifs.

Cette attribution de BSPCE s’inscrit dans un projet d’introduction en bourse (Euronext Growth) à l’horizon 2024. Un projet qui permettra alors aux salariés qui le souhaitent de réaliser leur plus-value.

Pourquoi une introduction ? « Parce qu’à un moment donné, l’entreprise aura besoin d’aller chercher du financement pour continuer à se développer, expose Omer Shala. Avec une croissance de ses prises de commandes de 30% par an, l’entreprise finira par être confrontée à une problématique de besoin en fonds de roulement. Ce financement peut provenir d’un adossement, de l’entrée d’un fonds au capital ou d’une introduction. Nous avons choisi la troisième option pour garder le contrôle stratégique de l’entreprise ».

Dans cette perspective d’introduction, l’intégrateur a conçu un plan baptisé « Pari 2024 » qui prévoit notamment la mise en place d’un nouvel ERP pour assurer le reporting financier – en l’occurrence Cegid – la création d’un réseau d’agences régionales et internationales, et la transformation de son modèle économique pour arriver à une part de 50% de son chiffre d’affaires en récurrent.

Un an après la formalisation de ce plan, l’entreprise a quasiment achevé la mise en place de son nouvel ERP (elle sera finalisée mi-novembre) et elle est en passe d’atteindre 40% de chiffre d’affaires récurrent, alors qu’il ne représentait que 25% initialement. Le résultat d’une politique consistant à privilégier les marques partenaires ayant un modèle souscriptif mais également la conséquence des pénuries de composants qui ont accéléré la souscription de licences SaaS au détriment de l’achat d’équipements sur site.

Newlode a réalisé un chiffre d’affaires de 17,6 M€ sur son exercice 2019-2020 (sur 18 mois) et a pour partenaire clés Palo Alto, Fortinet, Okta, ForcePoint, Tenable, Forescout et Beyond Trust.