L’Arcep a publié les résultats de son suivi du marché des services fixes à haut et très haut débit (abonnements et déploiements). Ce trimestre confirme la progression du nombre d’abonnements et du déploiement du FTTH dans l’Hexagone.

Au cours du quatrième trimestre 2018, le nombre d’abonnements à très haut débit (débit maximum descendant supérieur ou égal à 30 Mbit/s) a progressé de 615.000 unités pour atteindre 9,0 millions, soit 2 millions de nouveaux abonnements enregistrés en un an, contre 1,5 million un an auparavant. La croissance provient majoritairement de la hausse du nombre d’abonnements à la fibre optique de bout en bout, qui augmente de 485.000 unités par rapport au trimestre précédent et de 1,5 million d’unités sur un an pour atteindre 4,8 millions de lignes activées, contribuant à près de 80% de l’accroissement total du très haut débit. Le nombre d’abonnements à très haut débit représente ainsi 45% du nombre de locaux éligibles, soit une croissance de 6% comparé au 31 décembre 2017.

En un an, 3.212.000 locaux supplémentaires ont été rendus raccordables au FTTH (+32%), dont 1.013.000 au cours du seul quatrième trimestre, pour atteindre 13,56 millions de locaux éligibles.

Sans surprise, avec 630.00 locaux rendus raccordables au FTTH au quatrième trimestre, la zone dite AMII (partie du territoire dans laquelle un ou plusieurs opérateurs privés ont manifesté leur intérêt pour déployer un tel réseau) concentre toujours la majorité des déploiements. En revanche, dans la zone d’initiative publique, le nombre de locaux raccordables n’a augmenté que légèrement pour atteindre le nombre de 249.000, avec un taux de mutualisation atteignant 29%

Du côté des opérateurs justement, au 31 décembre les lignes raccordables au sein des communes sur lesquelles Orange et SFR se sont engagés à déployer un réseau FTTH représentaient respectivement 48 % et 36% des locaux de ces communes. « Pour atteindre leurs objectifs, il est nécessaire que les opérateurs intensifient le rythme de ces déploiements », estime l’Arcep qui rappelle qu’à fin 2020 au moins 92 % des locaux devront être raccordables, le complément devant être « raccordable sur demande ».

Sur un plan strictement géographique, comme le montre la carte du suivi des déploiements FTTH (https://cartefibre.arcep.fr), le territoire français est loin, très loin d’être couvert par la fibre.