On note, à la lecture des chiffres trimestriels publiés par l’Arcep, un ralentissement dans les déploiements au moment même où le régulateur s’oppose à l’installation de nouveaux centraux téléphoniques.

L’Arcep vient de publier les chiffres du haut débit et du très haut débit en France. Le pays comptait au 30 septembre 19,145 millions d’abonnements HD et THD sur les réseaux fixes ce qui représente une progression de 11 % sur un an. La grande majorité (18,890 millions) de ces connexions sont en haut débit, l’ADSL représentant à lui seul 18,030 millions d’abonnements. Le très haut débit (0,255 million de connexions) est partagé entre abonnements FTTH (60.000) et liaisons fibre avec terminaison en coaxial. Rappelons qe fin juin, le très haut débit représentait 0,230 million de connexions, un chiffre alors en progression de 35% sur 6 mois.

Selon l’Autorité de la concurrence, 4,5 millions de foyers se situent désormais à proximité d’un réseau en fibre optique. Les opérateurs alternatifs ont de leur côté déroulé (en-dehors de Paris où les déploiements se font dans les égouts) 700 km de fibres optiques dans les fourreaux de France Télécom, sur une vingtaine de communes, ce qui représente à terme 550.000 foyers raccordables.

Toujours selon l’Arcep, 36.000 immeubles sont aujourd’hui équipés en fibre optique FTTH et raccordés à au-moins un réseau d’un opérateur, ce qui représente 740.000 foyers éligibles (+14% par rapport au trimestre précédent). Rappelons qu’au cours du premier semestre, la progression était de 50%.

Enfin, 76% de la population française est désormais située dans une zone dégroupée.

Rappelons que le régulateur vient de rejeter le projet de France Télécom visant à déployer avec le soutien des collectivités locales la mise en place de centraux téléphoniques destinés à fournir à 3,8 millions de foyers supplémentaires du haut débit. Le régulateur estime qu’un tel déploiement fausserait la concurrence, les opérateurs alternatifs n’ayant pas les moyens d’investir dans du dégroupage considéré dans ce cas comme peu rentable. Il préconise en lieu et place d’accélérer le déploiement du FTTH. Un déploiement qui, selon France Télécom, prendra plusieurs années et privera pendant ce temps les foyers concernés du haut débit.