A l’occasion de sa conférence développeurs Mix 11, Microsoft a annoncé la disponibilité de Windows Phone 7.5 pour la fin de l’année et le SDK associé pour mai. Replaçant Microsoft dans la course.

 

Et si le vrai Windows Phone débarquait à la fin de l’année ? C’est la question que l’on peut se poser suite à l’annonce par Microsoft de la prochaine version (7.5) de son OS Windows Phone lors du Mix 11, la conférence des développeurs Web et mobiles du groupe de Redmond. Cette version 7.5 pourrait enfin proposer aux développeurs des fonctionnalités suceptibles de propulser l’OS Microsoft au niveau des autres OS du marché, comme Android ou iOS, qui aujourd’hui monopolisent le segment des applications mobiles.

 

Les développeurs vont ainsi pouvoir utiliser un modèle de multi-tâche qui, à l’image de celui d’Apple, reposera sur une série d’agents qui s’exécuteront en tâche de fond (Microsoft parle de Live Agent). Redmond va aussi doter son OS de fonctions de réalité augmentée (un point fort d’Android cette fois). Microsoft cite également une intégration plus étroite avec les fonctionnalités clé de l’OS grâce notamment à la mise à disposition de pas moins de 1 500 API. Ce qui permettra par exemple aux développeurs d’interagir avec la caméra, mais également avec les capteurs intégrés à l’appareil, ou encore avec les fameuses Live Tiles de l’interface d’accueil.

Les développeurs auront également accès à des sockets, ouvrant la porte des protocoles réseau et par là même aux développements d’applications liées à la messagerie et à la communication en temps réel. Enfin Microsoft promet également qu’IE9 sera le navigateur par défaut de son prochain OS mobile, étendant ainsi les perspectives en matière d’accélération graphique matérielle, et plus encore, de support de HTML5.

Un SDK pour mai

Côté outils de développement, Microsoft entend livrer un SDK pour Windows Phone 7.5 dès le mois de mai. Histoire de préparer le terrain à l’arrivée de l’OS, prévue pour la fin de l’année. Et encore une fois, sur ce terrain, Microsoft a étoffé son arsenal : possibilité d’intégrer du XNA dans Silverlight (auparavant, un tel croisement était impossible), un émulateur et un profiler d’applications – pour permettre aux développeurs de tester leurs applications -, le support d’un stockage structuré pour donner accès à des SGBD SQL et un accès au calendrier et aux contacts entre autres nouveautés.

Si en effet, Microsoft accusait “beaucoup de retard dans le domaine”, note Christophe de Courson, gérant de la société RDMobile, spécialisée dans le développement d’applications mobiles, Redmond ouvre cette fois un peu plus son OS de façon à attirer les développeurs, et avec ces nouveaux outils, devrait permettre à ces derniers “de ne plus être à court d’idée à cause des possibilités techniques”.

Car si Microsoft est loin d’avoir atteint le volume d’applications de l’App Store (350 000 « apps »), ou les parts de marché d’un Android, force est de reconnaitre qu’en un an, l’OS aura tout de même vu se développer quelques 13 000 applications (pour 38 000 développeurs enregistrés) en dépit des limites citées plus haut. “Il faut dire l’OS de Microsoft fait la différence en matière d’intuitivité et d’ergonomie”, constate Christophe de Courson.

“Car aujourd’hui ce qui compte dans le développement d’applications mobiles, ajoute-t-il, c’est l’interface. Et sur ce point, Microsoft fait la différence”. L’intégration de XNA à Silverlight pourrait dès lors permettre de pousser les développements plus loin encore les possibilités en la matière, grâce notamment aux nouvelles capacités  3D.

Au final, selon Christophe de Courson, le duo Microsoft-Nokia, constitué avec retard, pourrait bien par la puissance engagée finir par mettre tout le monde d’accord sur le terrain de la mobilité.

 

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