Microsoft fait feu de tout bois pour galvaniser ses partenaires, invités à se lancer illico à l’assaut des concurrents. L’éditeur est le meilleur. Apple, Google, Salesforce et même Oracle n’ont qu’à bien se tenir.
C’est le sentiment que l’on a en lisant la presse anglo-saxonne : Microsoft mène le grand jeu devant ses partenaires. A l’occasion de sa Worldwide Partner Conference qui se déroule à Toronto, son directeur des opérations, Kevin Turner, n’a pas hésité à affirmer que l’éditeur allait surpasser Google, Apple, Salesforce et VMware avec Office 365, Windows 7- et dans un futur proche – Office 15, Windows 8, Windows Phone 8 et Windows Server 2012. Rien que cela.
Il a notamment expliqué que dans le domaine de la virtualisation, Hyper-V s’octroyait désormais une part de marché de 26,6% contre 22,5% il y a un an tandis que VMware voyait la sienne reculer sur la même période de 53,6% à 52,4%. Tableau comparatif à l’appui, l’éditeur a expliqué pourquoi son hyperviseur était meilleur que ceux de son adversaire. Plus de processeurs logiques et de mémoire physique par machine hôte supportés, plus de CPU par machines virtuelles tolérés font notamment partie de la recette magique.
Et pour accélérer la courbe de croissance de son produit, Microsoft a annoncé le lancement d’un programme « Switch to Hyper-V » offrant à ses partenaires tout un panel d’outils, ressources et services pour aider les clients à abandonner sans risque VMware au profit d’Hyper-V.
De même Office 365 (tout particulièrement sa version CRM), annoncé comme un pourvoyeur de croissance l’an prochain, ainsi que Microsoft Dynamics proposeraient plus de fonctionnalités et pour un coût moindre que l’offre concurrente de Salesforce. Même pronostic ou presque pour Google Apps décrit comme un iceberg de coûts. On voit les 50 dollars émergés mais pas les coûts cachés en dessous de la surface, paraît-il.
L’éditeur a aussi appelé, toujours par la voix de Kevin Turner, le channel à se lancer à fond dans la commercialisation de son offre cloud. Il a cité des statistiques internes selon lesquelles 1.000 partenaires s’engageraient chaque mois dans l’aventure. « Je veux 1.000, je veux 10.000, je veux 30.000, je veux 50.000 partenaires qui se lancent dans le cloud », a-t-il asséné.
Apple lui aussi dans le viseur
Il a ensuite rappelé que XP allait fêter son 15ème anniversaire avant de s’endormir définitivement, ce qui laisse aux partenaires le champ libre pour vendre, sinon Windows 8, du moins Windows 7; un marché qui représenterait 12 millions de dollars.
Bien sûr Apple s’est trouvé lui aussi dans le viseur. L’OS X Mountain Lion ? « Un méli-mélo de codes que l’utilisateur n’aimera pas », prédit Kevin Turner, ce qui le rendra vulnérable aux assauts de Windows 8 et de la plateforme Surface.
Même Oracle a eu droit à quelques flèches. Selon le responsable de Redmond, Microsoft est désormais le leader du marché SQL, ce qui devrait faciliter la tâche aux partenaires qui souhaitent se précipiter au secours des clients d’IBM et du pionnier de la base de données. Par ailleurs, les futures offres Hadoop permettront elles-aussi d’affronter l’éditeur de Redwood Shores… et les autres.
Microsoft, qui s’est déjà mis à dos pas mal de fabricants en annonçant le lancement de sa tablette Surface, déclarerait-il la guerre à tout le monde ? Il semble bien que oui.