Après cinq années passées chez Ctera Networks d’abord comme patron des opérations pour la France et la Belgique, puis comme directeur des ventes Europe, Moyen-Orient et Afrique, David Darmon vient de quitter le spécialiste israëlien des services sécurisés de stockage, de sauvegarde et de partage de fichiers d’entreprises pour rejoindre la startup Nexmo en qualité de vice-président des ventes EMEA. Ses fonctions son reprises par Michael Amselem, vice-président des ventes internationales. Un recrutement a toutefois été lancé pour lui trouver un remplaçant à la tête du bureau français.
Ce changement de direction intervient alors que Ctera vient d’annoncer un doublement des revenus qu’il tire des souscriptions annuelles à sa plateforme de services. L’éditeur ne divulgue pas son chiffre d’affaires global ni la croissance de celui-ci mais il indique avoir enregistré des résultats record pour l’exercice 2017 et avoir continué à attirer de nouveau clients.
Concentré au départ sur une clientèle de telco, Ctera a progressivement élargi sa cible aux grandes organisations internationales. À l’issue de l’année 2017, il revendique environ 200 entreprises clientes – un nombre en croissance de 30% – parmi lesquelles une vingtaine de grands comptes français. Dernières signatures en date : McDonald’s et le Ministère étasunien de la Défense. « Point commun de tous ces clients : leur grand nombre de collaborateurs répartis sur de nombreux sites et le niveau élevé de leur besoin de sécurité », expose Michael Amselem.
Au cours de l’année 2017, Ctera a également renforcé ses partenariats stratégiques en signant des accords avec IBM et HPE pour la revente de ses solutions, et en développant ses activités avec Dell EMC et AWS avec lesquels il avait déjà conclu des contrats respectivement en 2016 et 2015.
En France, Ctera a concentré ses investissements sur quatre partenaires principaux : Orange Business Services d’une part, qui fournit des services managés reposant sur sa technologie à une clientèle de plusieurs milliers de PME, d’autre part Antemeta, SCC et S-Cube, qui adressent une clientèle de grands comptes auxquels ils proposent indifféremment les déclinaisons cloud privé ou cloud public de son offre.
Avec un effectif de 160 personnes, Ctera reste modeste en comparaison des grands acteurs qui dominent son secteur (comme Box, Dropbox, Google, Microsoft…). Mais l’entreprise a obtenu l’année dernière son référencement dans le quadrant magique que Gartner consacre aux plateformes de collaboration et de contenus (Content Collaboration Platforms), même si elle reste pour l’instant cantonnée au carré des acteurs de niche avec Intralinks by Synchronoss, Thru, et HighQ. Ctera est également référencé par Gartner parmi les fournisseurs de passerelles de stockage en Cloud et les fournisseurs de solutions de sauvegarde de postes de travail.
Gartner reconnaît à Ctera des forces telles que l’intégration de son offre de services de gestion de fichiers d’entreprises, ses multiples options de déploiement (cloud privé, sur site, cloud public, hybride), l’accent mis sur la modernisation des systèmes de fichiers mais pointe quelques faiblesses comme l’immaturité de son offre SaaS, sa capacité limitée à supporter l’intégration avec d’autres systèmes et sa prise en charge limitée de certaines fonctionnalités de gestion de contenu.