Umanis vient de publier les résultats financiers de son exercice 2020. L’ESN a très bien résisté à la crise de Covid-19, sa situation financière en sort même renforcée.

Le chiffre d’affaires est de 214,9 millions d’euros, en repli de 2%. Après un point bas enregistré au 2ème trimestre, le taux d’activité est progressivement remonté au second semestre. Parallèlement, la politique de gestion des coûts et les mesures gouvernementales de soutien aux entreprises (dispositif d’activité partielle) ont permis d’amortir l’impact de la crise sanitaire sur la rentabilité. L’EBITDA atteint ainsi 24,2 millions d’euros, en progression de 9%. La marge d’EBITDA ressort à 11,2% en 2020, contre 10,1% pour l’exercice 2019. Le résultat opérationnel courant s’établit à 17,3 millions d’euros, en hausse de 4% comparé à 2019, soit une marge opérationnelle courante de 8,0% contre 7,6% un an plus tôt.

Intégrant notamment des produits exceptionnels de crédit d’impôt recherche de plusieurs exercices antérieurs, le résultat opérationnel est de 19,8 millions d’euros, contre 12,4 millions d’euros l’année précédente, soit un bond de 59%. Après comptabilisation de l’impôt sur les sociétés, le résultat net part du groupe fait encore mieux et grimpe de 92% à 14,1 millions d’euros, ce qui représente une marge nette de 6,6%.

En l’absence d’opérations de croissance externe, et consécutivement à la décision de ne pas verser de dividendes l’an dernier, la société s’est considérablement désendettée sur l’exercice. La dette financière nette s’élevait ainsi à 39,8 millions d’euros (dont 10,6 millions d’euros au titre des dettes locatives IFRS16) au 31 décembre 2020, contre 80,8 millions d’euros (dont 12,3 millions d’euros de dettes locatives IFRS16) un an plus tôt. Umanis prévoit par ailleurs de rembourser intégralement son Prêt Garanti par l’Etat de 10,0 millions d’euros à la date anniversaire en juin prochain.

Prudente en raison de la situation sanitaire toujours tendue, l’ESN ne prévoit pas le versement d’un dividende au titre de l’exercice 2020. Malgré tout, le démarrage 2021 n’appelle aucune inquiétude particulière. Bien que lente, la reprise se confirme. Umanis prévoit d’ailleurs de recruter cette année 1.000 collaborateurs, dont 300 à l’international. Ces recrutements seront concentrés sur les métiers de la data (data engineers, data scientists et développeurs).

L’ESN a également repris ses opérations de croissance externe avec le rachat, pour un montant qui n’est pas divulgué, d’Alphonse, une ESN française spécialisée dans la transformation digitale des entreprises. Consolidée depuis le 1er mars, Alphonse a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 20 millions d’euros l’an dernier et affiche une rentabilité dans les standards du groupe. D’autres dossiers de croissance externe sont à l’étude.

Avec l’acquisition d’Alphonse, Umanis table sur un chiffre d’affaires 2021 proche de 250 millions d’euros, « dans un scénario où la crise sanitaire ne viendrait à nouveau pas perturber l’activité ». Notons que la rentabilité est légèrement supérieure à celle de l’an dernier à la même époque.