Les délais de livraison des semi-conducteurs ont diminué de quatre jours en moyenne en septembre, selon un rapport du bureau d’études Susquehanna.

Il faut désormais compter seulement 13 jours au lieu de 16 pour la livraison de silicium régulateur de puissance, des transistors à effet de champ métal-oxyde-semiconducteur (MOSFET) et des puces d’horloge et de synchronisation.

De manière générale, cependant, les délais sont plutôt de l’ordre de six mois : unités de microcontrôleurs, MOSFET, transistors bipolaires à grille isolée et puces pour les automobiles, par exemple. Les délais de livraison de certaines puces peuvent même dépasser les 12 mois.

D’après l’étude, lorsque les délais seront tombés à moins de 14 semaines, on pourra parler d’une fin de la pénurie des semi-conducteurs. A court terme, cette amélioration de l’offre est liée à l’état instable de l’économie mondiale qui atténue la demande. A long terme, avec l’épuisement général des ressources en minerais de la planète, la pénurie pourrait s’installer durablement.

Pour l’heure, l’étude partage surtout des inquiétudes d’ordre économique et géopolitique, concernant les perspectives de marché. Les analystes financiers ont revu à la baisse leurs prévisions pour le géant taïwanais de la fonderie TSMC, craignant un ralentissement des dépenses technologiques. Les Etats-Unis ont interdit l’exportation d’équipements et de logiciels américains de fabrication de puces vers certains des plus grands fabricants de puces de Chine, dont Yangtze Memory Technologies Co., tandis que Micron annonce la construction d’une usine de fabrication de semi-conducteurs dans l’État de New York, pour un montant de 100 milliards de dollars.