Le retrait du réseau cuivre français, entre 2026 et 2030, est un sujet d’inquiétude pour les collectivités territoriales et les ménages.

Deux camps se distinguent :

D’un côté, les collectivités pro-fibre optique. L’association Avicca en représente 230. De manière générale, elles ont financé d’elles-mêmes la mise en place de ce nouveau réseau et souhaitent le rentabiliser au plus vite.

De l’autre, les collectivités qui redoutent une migration à marche forcée de leurs habitant.e.s vers une connexion fibre, plus chère et potentiellement moins bien réalisée que l’ADSL, basée sur le cuivre et qui a fait ses preuves.

Selon nos confrères des Echos, même l’Avicca reconnaît que le retrait du réseau cuivre pourrait « mal tourner » si certains problèmes de qualité, repérés ces derniers mois sur la fibre jusqu’à l’abonné (FTTH), persistent à ternir son image. À ce jour, d’après le régulateur télécom Arcep, la fibre est reliée à environ 30 millions de ménages et entreprises mais moins de la moitié d’entre eux y sont abonnés. Pour les quelque 20 millions de Français.e.s et entreprises qui utilisent encore le réseau cuivre, il est urgent d’attendre.

De plus, pour l’heure, il n’existe pas d’offre de gros pour les entreprises proposant une garantie de rétablissement de la connexion fibre en quelques heures, en cas de panne. « Le plan a été pensé pour le grand public. Nous sommes inquiets de l’absence d’offre alternative destinée aux professionnels sur la fibre », expose Ariel Turpin, directeur général de l’Avicca, pourtant pro-fibre.

Notons que l’Etat n’a pas encore défini d’opérateur de service universel pour la fibre, garantissant un accès de base à bon prix, n’importe où sur le territoire. En revanche, il est déjà établi qu’à partir de 2025, dans les zones où les quatre opérateurs (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free) ont installé la fibre, il ne sera plus possible de souscrire à une offre cuivre ADSL.