Les secteurs qui investissent

Du côté des secteurs qui vont augmenter leurs investissements, on pointe ceux des utilities et du secteur public qui devraient progresser, le premier de 3,4%, le second de 3,3%.


« Traditionnellement, les utilities constituent un marché plus résistant et confronté à des problématiques spécifiques : déréglementation, séparation des activités, gestion de l’information, smart grid (ndlr : réseau de distribution électrique intelligent pour lutter contre le réchauffement climatique) et smart meters (ou compteurs communicants) », explique Karsten Leclerque, directeur à PAC Munich.


Quant au secteur public, véritable soutien du marché pendant la crise, il devrait poursuivre ses investissements avec toutefois un certain ralentissement dû à la baisse des recettes fiscales des collectivités publiques et au niveau d’endettement de certains pays. L’implémentation de nouveaux standards comptables, la mise en place de la directive service européenne et la poursuite des projets d’e-administration justifient donc un certain optimisme. « La plus grande différence entre les pays réside dans l’importance de l’outsourcing, entre des pays très en avance comme le Royaume-Uni ou l’Australie et des pays très en retard comme la France, l’Europe Centrale ou la Chine », tient toutefois à préciser Peter Russo.

Les secteurs bancaires (+1,2%) et de l’assurance (+1%) devraient eux-aussi rouvrir leurs coffres-forts. « Les banques vont avoir plusieurs problématiques majeures en 2010, telles que le respect des réglementations qui génère toujours la plus grande partie des investissements. Fidélisation des clients, intégration post-fusion, STP/industrialisation, consolidation et traitement des données sont aussi des problématiques qu’elles ne peuvent résoudre qu’avec l’IT », croit savoir Vincent Gelineau, consultant senior chez PAC Paris. Le monde de l’assurance, devrait quant à lui investir dans l’intégration du multicanal, le CRM, les interfaces Web et la modernisation de l’existant.