Les netbooks mettraient à mal le modèle économique de Microsoft. C’est la thèse défendue par notre confère Computeworld dans un article consacré à ce sujet. Proposés entre 300 et 400 euros, soit environ 50% moins cher que les notebooks traditionnels, ces produits obligeraient en effet Microsoft à réévaluer sensiblement les tarifs de son système d’exploitation à la baisse.

 

Autre paramètre potentiellement inquiétant pour Microsoft, 30% des netbooks seraient vendus équipés de Linux. Autant de recettes en moins pour Microsoft qui non seulement perd des ventes sur son OS Windows mais également sur sa suite bureautique Office. D’autant que, là encore, le tarif de cette dernière, proposée hors promotion à partir de 139 €, ne milite pas en sa faveur.

Ainsi, difficile de ne pas établir un lien entre la montée en puissance du phénomène Netbooks et les résultats décevants de Microsoft au quatrième trimestre 2008. Selon IDC, les fabricants ont vendus 10 millions d’unités en 2008 et l’institut d’étude attend le double cette année. En revanche, Microsoft a vu ses ventes Windows décliner de 8% sur la période octobre-décembre 2008 et ses ventes d’Office au grand public ont même reculé de 23%.

Dans ce contexte, on comprend mieux pourquoi Microsoft travaille d’arrache pied sur un nouvel OS (Windows 7), dont le principal intérêt sera d’être optimisé pour les netbooks. On comprend aussi mieux pourquoi la version grand public de sa suite bureautique est en promotion à 79 € (jusqu’au 31 mars et moyennant l’achat d’un PC). C’est aussi peut-être l’une des raisons qui pousse l’éditeur à préparer une version online et à bas coût (subventionnée par la pub) d’Office.