Les signaux négatifs s’accumulent pour les entreprises du bureau et du numérique en cette première moitié d’année 2023. C’est ce qui ressort de la dernière enquête de conjoncture de la Fédération Eben auprès de ses adhérents. Réalisée entre le 5 et 23 avril 2023, celle-ci obtenu 85 réponses.

Ainsi, près d’une entreprise sur trois (29%) s’attend à une dégradation de son chiffre d’affaires au premier semestre. Un chiffre en hausse par rapport au deuxième semestre 2022, déjà marqué par un net ralentissement de la croissance des entreprises du bureau et du numérique. De même, un tiers des entreprises répondantes anticipent une dégradation de leur trésorerie sur la période. Les effectifs n’augmentent plus du tout : moins d’une entreprise sur dix est en situation de croissance de son effectif.

Dans l’ensemble, les entreprises du bureau et du numérique sont restées profitables en 2022. 87% des dirigeants interrogés ont déclaré un résultat positif en 2022. Ils n’étaient que 81% en 2020, mais 88% en 2021.

L’ensemble des entreprises interrogées (98%) déclarent avoir subi des hausses de prix. Des hausses de prix affectant leur prix de revient de plus de 10% pour 51% d’entre elles. L’augmentation de la facture énergétique entraine une dégradation de la trésorerie pour 3 répondants sur 5 (59%). Un tiers (32%) annoncent réaliser des investissements en 2023 pour réduire leur consommation énergétique.

Deux dirigeants sur trois (64%) ayant au moins un salarié ont augmenté les salaires au 1er trimestre 2023, de manière individuelle et/ou collective. Dans 51% des entreprises concernées, la hausse de la rémunération est comprise entre 3% et 6%, tandis que 18% des entreprises ont augmenté les salaires de plus de 6%. Un dirigeant sur deux (46%) prévoit de verser la prime partage de la valeur cette année et deux sur cinq (38%) verseront de l’intéressement ou de la participation.

Les deux tiers (65%) des dirigeants interrogés cherchent actuellement à recruter et la grand majorité (96%) déclarent éprouver des difficultés à trouver le bon profil. Ainsi, 57% ont une ou plusieurs offres d’emploi non pourvues depuis plus de 6 mois. Dans deux cas sur trois (64%), cette situation les contraint à renoncer à des marchés ou à réduire leur activité.