La confiance des entreprises du bureau et du numérique s’effrite, constate la fédération Eben dans son dernier bulletin de conjoncture paru le 25 juillet. Sur la base d’une enquête réalisée du 20 juin au 12 juillet 2022 auprès des dirigeants de ses entreprise adhérentes – et ayant recueilli 112 réponses, dont 44% issues du secteur IT et télécoms – la Fédération note ainsi que seulement 29% des répondants anticipent une amélioration de la situation globale de leur entreprise au second semestre alors qu’ils sont 38% à avoir constaté une évolution favorable au premier semestre. Cause de ce pessimisme : un recul du chiffre d’affaires pour 23% des entreprises et une baisse du taux de marge pour 40% d’entre elles.

Autres sources d’inquiétude : les difficultés approvisionnements et les hausses de prix. 87% des répondants indiquent que leur entreprise est confrontée à difficultés approvisionnements. Les deux tiers (67%) estiment que la situation va perdurer au second semestre et un quart (23%) pensent même qu’elle va s’aggraver. 100% des dirigeants interrogés se disent impactés par la hausse des prix de leurs fournisseurs. Pour la moitié d’entre eux, ces hausses se traduisent par une augmentation comprise entre 5 et 10% de leur prix de revient. Pour un tiers le coût de cette inflation est même supérieur à 10%.

Pour ne rien arranger, la situation de l’emploi reste problématique. Si 71% des dirigeants interrogés cherchent actuellement à embaucher, 92% d’entre eux déclarent rencontrer des difficultés à recruter le bon profil. Principales raisons évoquées : l’absence de candidats (74%) et le manque de compétences (47%). Près d’un dirigeant sur cinq (19%) se dit confronté à un turn-over important dans l’entreprise. Conséquence, les salaires sont en augmentation, selon 88% des dirigeants. Et, du fait de l’inflation, 65% prévoient des augmentations d’ici la fin de l’année (qu’ils aient déjà procédé ou non à des augmentations au cours de l’année).

Sur ce chapitre de la rétention des talents, 47% déclarent avoir versé récemment des primes collectives PEPA (dites primes Macron) et 63% ont versé des primes individuelles. En revanche, les dirigeants sont majoritairement opposés (63%) à la mise en place d’un dividende salarié – mécanisme obligatoire de partage de la valeur.