Le volume d’offres d’emploi cadre pour les métiers de l’informatique a retrouvé un niveau proche voir supérieur à celui d’avant la crise sanitaire selon les chiffres du premier semestre 2021 de l’Apec. Sur le troisième trimestre, le nombre d’offres a même dépassé de 15% celui du troisième trimestre 2019.

Toutefois, les opportunités se concentrent très largement (66%) autour de 3 familles de métiers. Loin en tête avec 37% des offres vient la famille du développement informatique (75% de développeurs), suivies par la gestion de projets informatiques (70% de chefs de projets informatiques) et la famille Infrastructures et systèmes (63% d’ingénieurs et administrateurs réseaux). Les familles Big data et sécurité informatique ne pointent qu’en 7ème et 9ème position avec respectivement 4% et 3% des opportunités.

Au-delà du volume par famille, l’Apec analyse aussi la dynamique pour chacun des métiers. Ceux qui augmentent le plus entre les premiers semestres 2020 et 2021 sont les métiers de data analyst (+350%), d’ingénieur data (+ 155%) et de chief data officer ou data manager (+ 113% sur la même période). Le métier d’ingénieur sécurité informatique connait lui aussi une belle dynamique (+59%), en plus d’un nombre important de postes à pourvoir (1440 postes proposés en 2020).

Selon l’Apec, les tensions sur le marché de l’emploi et la chasse aux talents vont se poursuivre mais l’agence entrevoit un marché à deux vitesses : « D’un côté, un marché « à plus faible valeur ajoutée» avec des tâches standardisées et plus faciles à réaliser qui seraient souvent externalisées, avec une prolifération de contrats très courts, une désintermédiation relative des prestations et une offre encore plus éclatée de prestataires. De l’autre côté, un marché « à plus forte valeur ajoutée » avec des besoins en compétences très rares et survalorisées, pour des projets de plus en plus complexes menés par des profils que les entreprises devraient impérativement internaliser ».

Par ailleurs note l’APEC, les tensions de recrutement pourraient favoriser le recrutement de jeunes diplômés.  Une partie non négligeable des postes leur sont ouverts en particulier pour les postes d’ingénieurs télécoms (36 % des offres), de data analyst (28% des offres) ou encore de consultant en cybersécurité (27 % des offres). Mais la maitrise de nouvelles technologies et de compétences émergentes pourraient leur faire bénéficier en plus d’un avantage comparatif.