L’Association pour l’emploi des cadres (Apec) publie ses prédictions annuelles sur la base d’une enquête réalisée auprès de 8.000 entreprises au cours du premier trimestre 2021 : 247.000 recrutements de cadres sont prévus cette année en France, soit une augmentation de 8% par rapport à l’année noire 2020 mais un recul de 12% par rapport à 2019.

L’informatique reste la fonction la plus convoitée (22% des recrutements). Aux côtés des commerciaux et des fonctions études-R&D, elle concentre la quasi-totalité des hausses de recrutement en 2021. Comme chaque année, ces trois fonctions représentent plus de la moitié des recrutements de cadres en France même si le volume estimé en 2021 demeure en dessous des niveaux de 2019. De manière générale, les services sont le plus grand pourvoyeur d’emploi cadre. Il constituerait 74% des embauches cette année.

Trois régions forment le peloton de tête des hausses de recrutements (de 10 à 11%) : l’Île-de-France, la région Auvergne-Rhône Alpes et les Hauts-de-France.

Fait marquant, la Bretagne tire son épingle du jeu. Elle est la seule région qui affiche des intentions de recrutement surpassant celles de 2019 (8.900 embauches prévues contre 8.200 en 2019). L’Apec estime que cette exception est liée à ses spécificités économiques (notamment la résistance des activités informatiques) et au fait qu’elle a été moins impactée par la pandémie.

En revanche, la qualité de l’emploi des jeunes cadres s’est dégradée dans l’hexagone : moins de six sur dix est en CDI (59%, -10 points). Nombre d’entre eux et elles ont dû accepter des conditions moins favorables, salariales notamment, mais leur statut de cadre n’a pas été sacrifié.

« En 2021, le rebond ne permet pas encore de retrouver le niveau d’avant la crise, mais la tendance est positive, tirée par les secteurs et les métiers habituellement moteurs de l’emploi cadre. Mais certains secteurs importants restent à l’arrêt, impactant durement certains territoires. Cette dynamique positive ne doit pas faire oublier que les jeunes diplômés sortant des études rencontrent encore en 2021 de fortes difficultés pour trouver leur 1er emploi », conclut le directeur général de l’Apec, Gilles Gateau, dans un communiqué.