C’est une escarmouche de plus dans la guerre que se livrent les Etats-Unis et la Chine sur fond de cyberspionnage. La vente des serveurs x86 d’IBM à Lenovo, qui doit obtenir le feu vert des autorités US 

pour suivre son cours, se heurte à la méfiance, pour ne pas dire à l’hostilité, du CFIUS (Committee on Foreign Investment in the United States), croit savoir le New York Times qui cite des sources proches du dossier.

Ce comité, composé notamment de représentants du département d’Etat, des départements de la Défense, du Trésor, de la Justice, du Commerce et de la Sécurité intérieure, est chargé d’analyser les implications en termes de sécurité des acquisitions d’entreprises américaines par les étrangers. En 2005, il avait ainsi donné son accord au rachat des PC de Big Blue par le fabricant chinois. Cette fois, il craint que les serveurs x86 d’IBM utilisés dans les infrastructures et les datacenters du Pentagone ne soient la cible des espions chinois.

Le rapport du CFIUS s’inquiète notamment de la perspective de voir ces serveurs achetés et agrégés par des personnes mal intentionnées afin d’en faire des machines surpuissantes.

Afin de rassurer les autorités, IBM et Lenovo ont indiqué dans un document transmis au comité que la maintenance des serveurs serait assurée par IBM pendant une période étendue bien au-delà de la vente de la division.