Après avoir fait marche arrière sur ses recrutements prévus, du fait de la chute boursière aux Etats-Unis, la plateforme de trading de crypto-monnaies taille dans près de 20% de ses effectifs en licenciant 1.100 employé·e·s.

La direction de Coinbase déclare que les personnes licencié·e·s recevront au moins 14 semaines d’indemnités, plus 2 semaines supplémentaires pour chaque année d’emploi au-delà de la première année.

Tandis que la promesse radieuse de s’enrichir sans effort en échangeant des bitcoins et des NFT perd de son éclat, le PDG de Coinbase, Brian Armstrong, met en garde contre un « hiver crypto » : « Dans les hivers crypto passés, les revenus de trading (notre plus grande source de revenus) ont diminué significativement. Bien qu’il soit difficile de prédire l’économie ou les marchés, nous prévoyons le pire afin de pouvoir faire fonctionner l’entreprise dans n’importe quel environnement. »

Le leader prévoyant a tout de même dépensé la coquette somme de 16 millions de dollars pour une publicité de 60 secondes lors du Superbowl en ce début de l’année 2022. Avec sa promesse de recevoir 15 dollars en bitcoin, la pub a provoqué un afflux sur Coinbase qui a causé le  ‘crash’ de la plateforme.

Mais revenons à la méthode de licenciement : chaque employé·e a reçu un mail lui indiquant si son contrat était maintenu ou pas. Enfin, pas vraiment. Celles et ceux qui ont reçu un mail savent que leur emploi est maintenu parce que les autres n’ont tout à coup plus eu accès du tout à leur boite mail professionnelle.

Brian Armstrong s’en explique en ces termes : « Je réalise que la suppression de l’accès vous semblera soudaine et inattendue et ce n’est pas l’expérience que je voulais pour vous mais, compte-tenu du nombre d’employés qui ont accès aux informations sensibles des clients, c’était malheureusement le seul choix pratique pour s’assurer que personne ne prenne une décision irréfléchie qui nuise à l’entreprise ou à elle-même. »