L’étude « L’avenir des DSI en 2011 », réalisée pour le compte de CA Technologies montre une fois de plus un décalage entre la perception de l’informatique dans les entreprises françaises et étrangères.

 

Le cabinet Vanson Bourne a réalisé pour le compte de CA Technologies une étude auprès de DSI de grandes entreprises afin de mesurer si l’introduction du cloud computing avait un impact sur l’évolution de leur carrière.

Sur les 685 personnes interviewées au niveau mondial, 54% reconnaissent que l’informatique en nuage tend à les éloigner des problématiques purement techniques pour les orienter sur les besoins des services métier, accroissant ainsi leurs chances d’élargir le champ de leurs responsabilités nécessaires à la fonction de PDG.

Toutefois, en France ils ne sont que 37% à épouser ce point de vue. Un scepticisme qu’ils partagent d’ailleurs avec leurs collègues espagnols, italiens et portugais.

Dans les autres pays en revanche, notamment dans les pays nordiques, anglo-saxons et asiatiques, une majorité (54%) de DSI envisage d’accéder aux commandes de l’entreprise, le cloud computing leur permettant de consacrer plus de temps à l’innovation, à la stratégie et à l’amélioration de l’efficacité métier.

Le responsable informatique français, même compétent pour accéder aux plus hautes fonctions est, selon l’enquête, confronté à la fois à des barrières organisationnelles et à une forte concurrence. « Comment réconcilier cette compétence des DSI avec l’impitoyable réalité limitant à 4% la proportion d’anciens DSI parmi les PDG actuels – contre 29% d’anciens directeurs financiers et 23% d’anciens directeurs généraux ? », s’interrogent les auteurs de l’étude, qui constatent toutefois que les DSI ayant adopté le cloud computing sont plus confiants que les autres quant à leur capacité à renverser les barrières.

Le faible niveau de « culture numérique » constaté au sein des conseils d’administrations fait partie de ces barrières. Ainsi, à peine 23% des DSI de l’Hexagone estiment que les membres de leur « board » ont une bonne culture numérique. En revanche, 46% d’entre eux jugent leur conseil d’administration incapable d’appréhender la portée des technologies nouvelles ou émergentes. Pire, 47% des responsables informatiques déclarent que le « board » ne comprend pas la valeur de l’IT pour les métiers. Et un tiers d’entre eux, affirme que l’informatique est perçue par leurs dirigeants comme un coût pour effectuer leurs activités.