La région Asie-Pacifique pèse sur les résultats semestriels d’Océasoft. Elle affiche en effet un recul de 42% sur un an du fait d’un phénomène de surstockage chez les principaux distributeurs fin 2017. Elle ne représente cependant que 7% de l’activité globale du groupe sur le semestre. Le chiffre d’affaires du spécialiste des capteurs intelligents s’établit ainsi à 3,77 millions d’euros, soit une croissance de 1%. Pour rappel, elle était de 22% l’an dernier sur la même période.

La région EMEA bénéficie d’une forte progression de ses revenus (+31%). Celle-ci résulte principalement de trois facteurs : le renouvellement de contrats chez certains clients historiques, la concrétisation de plusieurs contrats significatifs dans le secteur pharmaceutique, et la montée en puissance des accords de distribution récemment signés.

Sur la zone Amériques, le chiffre d’affaires progresse de 5% à taux de change constants, mais subit la relative faiblesse du dollar (activité stable à taux de change courants). Dans son communiqué, Oceasoft indique que « la construction d’un pipeline commercial de plus en plus important permettant d’envisager le retour à un niveau de croissance élevé à court terme ».

En France (45% des revenus semestriels), le chiffre d’affaires recule de 1%. Sur ce marché de plus en plus concurrentiel, le groupe constate un allongement des délais de signature sur les contrats significatifs. Il compte sur le lancement commercial du Cobalt X2, une centrale de surveillance de paramètres physiques, pour renouer rapidement avec un niveau de croissance plus conforme à ses ambitions. D’autres leviers de croissance (optimisation du référencement auprès des centrales d’achats, relations renforcées avec les distributeurs…) devraient également contribuer à l’accélération de l’activité au cours des prochains mois estime Oceasoft.

Malgré ce rebond attendu, la croissance ne devrait plus être supérieure à celle réalisée en 2017 (+18% par rapport à 2016), retardant ainsi le retour à la rentabilité et ce malgré la poursuite des efforts d’optimisation des coûts de production et de contrôle des charges d’exploitation.

« Malgré une activité moins soutenue qu’escomptée au 1er semestre 2018, nous restons confiants pour la suite de l’exercice. La progression de la prise de commandes au 1er semestre 2018 (+8% à taux de change constants) est un indicateur encourageant, et les projets commerciaux en cours nous permettent d’envisager sereinement l’activité dans les prochains mois, avec un rebond de la croissance attendu dès le second semestre », commente dans un communiqué le PDG de l’entreprise, Laurent Rousseau.