L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) annonce la création de centres régionaux de réponse aux incidents cyber (CSIRT, ou Cyber Security Incident Response Team) dans sept régions françaises : la Bourgogne Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, la Corse, le Grand Est, la Normandie, la Nouvelle Aquitaine et Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
L’objectif affiché dans le communiqué est la sensibilisation et l’accompagnement en cas d’accident : les CSIRT « travailleront au service des entreprises, collectivités et associations locales pour les sensibiliser et les former aux bonnes pratiques cyber, réceptionner leurs signalements d’incident et les qualifier ».
Les organisations victimes de cyberattaques seront mises en relation par un CSIRT « avec les structures adaptées pour les accompagner dans la résolution de l’incident : prestataire local de réponse à incident, qualifié par l’ANSSI ou labellisé ExpertCyber par cybermalveillance.gouv.fr, CERT-FR, services de police ou unités de gendarmerie, auprès desquels les dépôts de plainte seront encouragés », ceci afin de limiter les impacts socio-économiques.
Les sept régions bénéficieront du programme d’incubation de l’Anssi de février à juin 2022, puis de septembre à décembre 2022. Ce programme s’appuie sur le plan France Relance qui allouera à chaque région un soutien financier à hauteur d’un million d’euros.
« Les CSIRT régionaux apportent une réponse concrète et immédiate aux victimes de cyberattaques de taille intermédiaire partout sur le territoire national. Concrètement, grâce au programme d’incubation, ces CSIRT régionaux seront en capacité de proposer très rapidement une aide personnalisée à la prise en charge des victimes, en les accompagnant depuis la déclaration de l’incident jusqu’à la fin de la remédiation, et en les orientant vers les bons prestataires et les bonnes actions à mener. C’est une formidable occasion de proposer, aux entités des territoires, une réponse de proximité adaptée », expose Guillaume Poupard, le directeur général de l’Anssi. « L’objectif est que toutes les régions volontaires puissent disposer dès 2022 d’un tel centre, dont les capacités opérationnelles seront pleinement atteintes à l’horizon 2024 ».