Microsoft est décidé à mettre fin au marché gris s’exerçant en Europe à partir de la Grande Bretagne sur ses licences volumes. Profitant de tarifs de 10% à 15% inférieurs, les britanniques ont raflé près de 20% du marché français.

 

À partir du 1er juillet prochain, la Grande Bretagne devrait perdre son avantage tarifaire de l’ordre de 10% sur les licences volumes Microsoft par rapport aux autres pays européens. Le revendeur britannique Softcat (repris par ChannelWeb) a en effet révélé sur son site le mois dernier que Microsoft avait l’intention d’aligner les prix de ses licences volumes exprimés en livres sterling sur ceux de l’euro. Une mesure qui devrait se traduire par une remontée immédiate des tarifs de l’ordre de 20% à 30% pour le marché britannique, selon Softcat.

 

Une nouvelle qui va contrarier les grossistes et les revendeurs français qui avaient pris l’habitude de s’approvisionner directement en Grande Bretagne depuis un an. La hausse de l’euro par rapport à la livre sterling conjuguée à la baisse du dollar par rapport à cette dernière ont en effet creusé un écart de 10% à 15% entre les tarifs exprimés en euros et ceux exprimés en livres sterling. Un écart de prix que certains grossistes tels que Tech Data ou Ingram Micro possédant des filiales en Grande Bretagne répercutent à certains de leurs clients français. Résultat : 15% à 20% du marché français aurait déjà basculé sur des offres exprimées en livres, selon un grossiste.

 

Impuissant à empêcher les grossistes européens d’acheter en Grande Bretagne, Microsoft a donc fini par imposer cet alignement des prix sur l’euro. Le montant exact de la hausse dépendra du taux de change en vigueur en mai, selon les informations de Softcat. Autant les clients britanniques devraient sentir passer la douloureuse, pour les clients français, les prix conseillés ne devraient pas varier. À moins que Microsoft ne baisse ses tarifs dans la zone euro pour les aligner avec ceux exprimés en dollars. Une thèse accréditée par le VAR britannique NCI sur son blog la semaine dernière.