Samsung et Micron, deux fabricants de puces mémoire disposant d’usines à Xi’an, préfèrent avertir leurs clients : le confinement très strict des 13 millions d’habitants de la vile chinoise depuis le 23 décembre risque de provoquer des incidences sur la chaîne d’approvisionnement.
A l’heure actuelle, « seuls les véhicules transportant des produits de première nécessité et du matériel médical peuvent entrer et sortir de la ville », selon les autorités locales. Plus aucun train ni avion ne dessert l’ancienne capitale impériale chinoise. Quant à la population, elle est interdite de sortie du domicile, sauf une fois tous les deux jours pour faire les courses indispensables et se soumettre à un test de dépistage. Les contrevenant.e.s risquent dix jours de prison.
D’ordinaire, les usines de Samsung Electronics à Xi’an emploient plus de 3.300 personnes et produisent 43% de ses puces mémoires NAND (stockage flash), soit 15% de la production mondiale. Du fait de la hausse des contaminations à la covid-19 et du confinement sévère imposé, le géant coréen déclare « ajuster temporairement » son activité dans la région, dans un communiqué daté du 29 décembre 2021 : « Nous prendrons toutes les mesures nécessaires, notamment en tirant parti de notre réseau de fabrication mondial, pour nous assurer que nos clients ne sont pas affectés ».
Son concurrent américain, Micron Technology, fait part d’un « court délai » pour pouvoir répondre à la demande de DRAM de ses clients et « espère que les restrictions anti-Covid en Chine n’iront pas plus loin ».
Rappelons que la Chine reste en état d’alerte maximum du fait de sa politique ‘Zéro covid’ mais aussi afin de permettre le déroulement des Jeux olympiques d’hiver à Pékin en début février 2022.