En octobre dernier, lors de l’université d’été du Très Haut Débit (THD) à Toulouse, Infranum, la principale fédération des industriels des télécoms, avait alerté sur la fragilité de la filière face au contexte inflationniste. Des tarifs trop bas et la hausse des coûts liés à l’inflation menaçaient selon elle d’asphyxie toute la chaine des sous-traitants. Mardi dernier, à l’occasion des 10 ans d’Infranum, son président Philippe Le Grand s’est félicité d’avancées significatives.

La soirée au Pavillon Royal à Paris a en effet été l’occasion d’officialiser la décision d’Orange d’augmenter de 3,5% la rémunération de ses sous-traitants, après une première révision de +2,2% en juillet dernier. Un dossier dont s’est personnellement emparée la présidente d’Orange Christel Heydermann, comme l’a rappelé Philippe Le Grand.

L’augmentation concerne les sous-traitants d’Orange (de rang 1) mais ces derniers s’engagent à la répercuter à leur tour « en cascade » à leurs propres sous-traitants, ce qui devrait apporter une bouffée d’oxygène à toute la filière. L’opérateur accepte par ailleurs assouplir certaines clauses de son contrat de maintenance des réseaux et de raccordement des abonnés (RC Centric), vivement critiqué pour son niveau d’exigence. Des gestes sont donc faits sur les deux points qui ont occasionnés le plus de frictions ces derniers mois.

Si Orange a bougé le premier, les négociations se poursuivent avec les autres opérateurs. Elles ont bien avancées chez Bouygues Télécom, qui a annoncé apporter des évolutions d’ici la fin de l’année.

« Notre filière démontre sa capacité à faire face aux situations les plus difficiles et souhaite que l’esprit de concorde entre industriels, Etat et collectivités, qui a constitué un des facteurs de succès du plan France Très Haut Débit, perdure », conclut Philippe Le Grand dans un communiqué.