La filiale services de l’opérateur historique vient de signifier à la Fédération EBEN (entreprises du bureau et du numérique) qu’elle ne renouvellerait pas son adhésion au 1er janvier 2013. « Une résiliation qui met pas en cause [le] professionnalisme, [les] valeurs et engagements [de la FEBEN] », précise dans son courrier Pierre-Louis Biaggi, directeur central marketing et business operations d’Orange Business Services. Consulté sur les raisons de cette défection, celui-ci nous a fait savoir qu’OBS a fait le choix de privilégier son adhésion au Syntec numérique, qui concorde mieux avec son orientation marquée vers les services informatiques.
Une décision mal comprise par certains. « En quittant l’organisation, Orange signifie qu’il se désolidarise de la communauté des installateurs et des intégrateurs télécoms, regrette un membre associé issu, comme Orange, de la Ficome (Fédération interprofessionnelle de la communication d’entreprise), dont la fusion en juin avec la FEB (Fédération des entreprises de bureau) a donné naissance à la FEBEN. C’est incompréhensible ».
De fait, c’est une très mauvaise nouvelle pour la FEBEN, et notamment pour les adhérents issus de la Ficome. Car Orange n’était pas n’importe quel adhérent. En tant qu’opérateur national historique, c’était même son membre le plus éminent (et principal contributeur au budget). « Son adhésion, il y a quatre ans, avait été quelque chose d’extraordinaire », rappelle un ex-adhérent. Ça avait été le signe de la reconquête pour la fédération dont les principaux adhérents (Axians, Spie, Nextiraone…) partaient les uns après les autres pour le Syntec.
Mais pour d’autres, ce n’est pas une surprise, notamment pour les ex-Ficome, qui ont quitté la FEBEN cet été, suite à l’exclusion de leur ex-président, Silvano Trotta. « Orange ne voyait pas ce qu’il allait pouvoir continuer à faire avec la Fédération EBEN », déclare l’un d’eux. Et de pointer le manque de représentativité des actuels membres de la commission télécoms et surtout les licenciements des permanents de l’ex-Ficome, Guy Têtu et Isabelle Foucher. « Orange avait l’habitude de travailler avec des professionnels pas avec des bureauticiens », résume-t-il.
Pour ces derniers d’ailleurs Orange est l’arbre qui cache la forêt. Car, comme ils l’avaient annoncé dès cet été, une centaine d’ex-Ficome sur les 150 que comptait la fédération en avril dernier auraient bien envoyé leur courrier de résilliation à la FEBEN dans les derniers jours de décembre, respectant ainsi le préavis légal de trois mois. Contacté pour confirmer cette information, l’actuel vice-président de la commission télécoms, Frédéric Decart est resté injoignable.