Sur un parc chinois acquérant un peu moins de PC que le parc américain, Microsoft ne réalise que 5% des revenus qu’il tire du marché américain. Et six fois moins que ce que lui rapportent les ventes en Inde.

 

Selon les estimations du BSA, en 2010, 78% des logiciels PC installés en Chine sont des copies pirates. Constatant un léger mieux (le taux de logiciels piratés était de 86% en 2005), Steve Ballmer n’a guère pris de gants la semaine dernière devant les employés de Microsoft en Chine pour déplorer la persistance de cette situation. Et de noter qu’avec ses 1,3 milliard d’habitants, la Chine rapporte moins à Microsoft que les Pays-Bas et ses 17 millions d’habitants. Et six fois moins que le grand voisin indien.

 

S’il s’est livré près de 64 millions de PC en Chine en 2020, avec une croissance des livraisons estimée à 12% (soit 71 millions d’unités en 2011, selon IDC), la Chine talonne les Etats-Unis en nombre de PC achetés (75 millions en 2010). Selon les déclarations de Steve Ballmer, le marché chinois (environ 2 milliards de dollars de revenus pour Microsoft) contribue vingt fois moins au chiffre d’affaires de la firme que le marché américain.

 

Néanmoins, Microsoft continue d’afficher auprès de Pékin son intention d’investir. Selon le Wall Street Journal, le président R&D pour la zone Asie-pacifique, Ya-Qin Zhang, planifie pour cette année une augmentation de 10% des effectifs R&D en Chine, soit près de 3000 personnes. Complétant son périple asiatique par une conférence à New Delhi, Steve Ballmer a mis en exergue l’alliance avec Nokia et le développement de nouveaux produits de mobilité, pour lesquels l’Inde constitue un marché prioritaire.