Publiés le 16 juillet, les résultats du second trimestre du géant suédois des équipements de réseaux sont moins bons qu’escomptés. Le chiffre d’affaires s’établit à 54,9 milliards de couronnes (5,36 milliards d’euros) contre 55,6 milliards un an plus tôt. En petite baisse de 1% mais la première depuis trois ans. Les analystes l’attendaient en moyenne à 57,2 milliards.
Le bénéfice d’exploitation ajusté a progressé à 5,8 milliards de couronnes (565 millions d’euros) contre 4,5 milliards un plus tôt, ratant lui aussi le consensus, qui le donnait à 6,01 milliards selon les estimations Refinitiv.
Pour la direction du groupe, ce sont les résultats en Chine qui sont à l’origine de cette contreperformance. Les ventes sur le trimestre se sont tassées à 150 millions d’euros contre 400 millions un an plus tôt. Cela vient confirmer ses craintes sur les conséquences de la situation géopolitique, après que Stockholm ait interdit en octobre 2020 aux groupes chinois Huawei et ZTE de participer au déploiement des réseaux 5G sur son territoire.
Ericsson n’est guère optimiste pour ses perspectives dans le pays. « Nous sommes bien placés pour profiter de la dynamique continue du marché grâce à notre portefeuille de produits 5G compétitif et à notre structure de coûts, mais il est prudent de prévoir une part de marché sensiblement inférieure en Chine », a fait savoir le CEO Börje Ekholm.
Ces résultats et ces annonces ont été lourdement sanctionnés par la bourse avec une baisse de 8,56% lors de la séance de vendredi. L’annonce faite parallèlement d’un contrat 5G de 8,3 milliards de dollars (7,03 milliards d’euros) avec l’opérateur américain Verizon, le plus gros jamais signé par l’équipementier, n’aura pas suffi à l’atténuer.