Une nouvelle ère commence chez Konica Minolta Business Solutions France (KMBSF). Après 34 ans de règne, Jean-Claude Cornillet a cédé début avril son fauteuil de Pdg à Jonathan Leyva, qui occupait jusque-là les postes de directeur de la stratégie de la filiale française de la société de solutions d’impressions et de services informatiques et de président de sa filiale Konica Minolta Centre Loire (KMCL). Jean-Claude Cornillet restera en tant que chairman le temps de la passation des dossiers.

Ce changement de Pdg s’est accompagné de la nomination de David Cavalier, jusque-là directeur du marketing et de la communication, à la direction générale de l’unité d’affaire Managed infrastructure technologies (MIT), qui regroupe les activités de KMBSF autour des infrastructures et des services IT. Sophie Groussard lui a succédé à la direction du marketing et de la communication. À noter également, la nomination de Jean-Christophe Pin en qualité de directeur commercial, qui a pris la suite de Thierry Cattoux (ex-président de Serians, racheté en 2012) qui occupait le poste de directeur des opérations jusqu’au 31 mars.

Aussitôt nommé, Jonathan Leyva a annoncé qu’il entendait poursuivre la stratégie de son prédécesseur en continuant de jouer la complémentarité entre le métier historique, autrement dit les solutions d’impression, et les relais de croissance : les infrastructures IT, la dématérialisation, les solutions de vidéo-surveillance et l’imagerie médicale. « Ma conviction, c’est que le marché de l’impression ne va pas disparaître même si les volumes d’impression sont baissiers, expose Jonathan Leyva. Les deux marchés, l’impression papier et le digital, vont continuer de cohabiter. Notre stratégie est d’être leader sur ces deux marchés. »

Pour bien marquer leur vocation de relai de croissance et mieux les mettre en avant, Jonathan Leyva a toutefois décidé regrouper ces nouvelles activités dans cinq unités d’affaires distinctes, dotées de leurs propres équipes de support. L’ensemble des équipes proposant des solutions de gestion électronique de documents (GED), d’automatisation (RPA) et d’intégration de logiciels partenaires, sont ainsi regroupées au sein d’une unité d’affaires baptisée Digital solutions. Cette unité d’affaires pèse environ 20 M€ de CA annuel et compte plus de 100 personnes.

Ses activités autour des infrastructures et des services IT, déjà bien identifiées car issues des rachats de Serians et Sequoïa, sont regroupées, on l’a vu, sous la dénomination Managed infrastructure technologies (MIT). Cette unité d’affaires pèse 25 M€ et compte une centaine de personnes. Une unité d’affaires Video Solution services (VSS) voit également le jour, qui regroupe ses activités autour de la vidéosurveillance et notamment autour de son partenariat Mobotix. Une unité d’affaires Impression professionnelle (presses numériques) regroupant 75 personnes (et représentant 60 M€ de CA) et une entité dédiée à l’imagerie médicale (plus 4 M€ de CA annuel) complètent la liste.

Cette nouvelle organisation se met en place alors que Konica Minolta Business Solutions France a subi un recul significatif de ses volumes sur son activité impression (entre -15 et -17% sur l’exercice 2020-2021 clos fin mars. Ce recul s’explique par la crise sanitaire, et notamment le premier confinement, qui a entraîné une chute abrupte des volumes d’impression, notamment dans les grands comptes, où Konica est très présent. Jonathan Leyva n’est toutefois pas inquiet. Il note d’abord que les volumes d’impression sont repassés sur une pente haussière. Il anticipe ainsi que les volumes d’impression vont remonter petit à petit vers un niveau proche de celui avant-Covid d’ici à fin 2022. Puis le déclin reprendra. Mais à une vitesse lente. Ensuite, Jonathan Leyva constate que l’IT a enregistré une croissance sur la même période. Ce qui le conforte dans son statut d’activité de croissance.

Konica Minolta Business Solutions France a réalisé 475 M€ de chiffre d’affaires sur l’exercice clos le 31 mars 2020 avec un effectif de 1.466 personnes.