L’océan est le principal régulateur du climat. Il absorbe près de 60% du rayonnement solaire et près du quart des émissions de gaz carbonique dues aux activités humaines. Il est aussi la première victime du réchauffement climatique : montée du niveau de la mer, acidification, perte d’oxygène et donc perte de son efficacité à pomper le carbone. Autant dire que le jour où l’océan ne pourra plus jouer son rôle fondamental de régulateur, nous serons en très mauvaise posture.

En juin dernier, la Fondation de la Mer et l’auditeur Bureau Veritas, en lien avec le ministère de la Mer, lançaient « Ocean Approved », un label mondial permettant de distinguer des entreprises qui s’engagent à prendre en compte et améliorer leur impact sur l’océan. Aujourd’hui, le fournisseur de centre de données Interxion France souligne être la première entreprise à recevoir ce label.

Selon Sabine Roux de Bézieux, présidente de la Fondation de la Mer : « Le label Ocean Approved créé avec Bureau Veritas, est un outil unique au monde, destiné à toutes les entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur d’activité. Nous sommes convaincus que l’ODD14 (Objectif du Développement Durable de l’ONU n°14 sur l’Océan) ne pourra être atteint en 2030 sans leur participation. En leur permettant d’identifier et mesurer leurs impacts sur l’Océan, nous les aidons à contribuer à sa protection. Interxion France, première entreprise labellisée Ocean Approved, ouvre la voie à la mise en place d’une démarche responsable à l’échelle internationale. »

Alors, en quoi consiste ce label et lave-t-il plus bleu que bleu ?

Le site OceanApproved.org indique que le label est généraliste et décerné pour une période de trois ans, renouvelable. Deux niveaux de labellisation sont proposés en fonction de la maturité de l’entreprise : avec engagement de moyens seulement ou avec obligation de résultats à la clé.

La Fondation de la Mer insiste sur l’exigence et la rigueur du processus en place sur la base des 12 principes de chartes de labels RSE.

L’engagement pris au niveau mondial par Interxion vise à réduire ses émissions de carbone directes de 68% et ses émissions de carbone indirectes de 24% d’ici à 2030.

« Nous avons ainsi utilisé le Référentiel Océan pour structurer notre engagement et agir concrètement », commente Fabrice Coquio, le président d’Interxion France, dans un communiqué. « La qualité du label Ocean Approved, que ce soit dans le processus de candidature, d’audit, de labellisation, mais également le niveau d’exigence élevé de la grille d’audit, témoigne du sérieux et de la transparence de cette initiative. Elle vient concrètement soutenir nos engagements RSE en nous intégrant dans un processus d’amélioration continue envers la préservation des océans basé sur des indicateurs de mesure concrets et fiables. »

Composé de 44 indicateurs opérationnels, le Référentiel Océan qui permet d’évaluer l’impact de son entreprise sur l’Océan est en accès libre ici.