Elliott Management a encore frappé. Le fonds activiste, qui a pris une participation de 10% dans Imperva le mois dernier, estime que l’entreprise est sous évaluée. Le hedge fund a fait savoir dans un document transmis aux autorités boursières américaines qu’il discutait avec elle « d’opportunités stratégiques et opérationnelles ». Une tradition  bien ancrée chez Elliott Management qui a fait de même naguère avec BMC, Novell, Juniper, Compuware, Riverbed, et plus récemment avec EMC, Citrix et Qlik Technologies. Bien souvent ces discussions se terminent par une vente. Le fonds activiste a notamment joué un rôle important dans la cession d’EMC à Dell. Il est aussi à l’origine de la vente de Qlik le mois dernier à Thoma Bravo pour 3 milliards de dollars.

Les discussions chez Imperva pourraient se terminer de la même manière. En effet, le spécialiste de la cybersécurité aurait, selon Reuters, mandaté une banque d’investissement pour étudier toutes les options possibles pour dégager de la valeur, parmi lesquelles une cession, et trouver un accord avec Elliott Management. C’est du moins ce qu’a déclaré à l’agence d’information une personne proche du dossier. D’autres acteurs de la cybersécurité pourraient être intéressés par celui qui est considéré par Gartner comme le leader du marché des pare-feux applicatifs.

Fondé en 2002 dans le Delaware par trois Israéliens – parmi lesquels le co-fondateur de Check Point Shlomo Kramer – Imperva à son siège à Redwood Shores en Californie et dispose de centres de recherche au Texas et en Israël. La société a subi un fort ralentissement de ses ventes en 2015 ainsi que des problèmes en termes d’activité commerciale en Europe, lesquels ont semble-t-il été à l’origine du remplacement en 2015 du vice-président EMEA.

En un an le titre a chuté de 29% alors que l’index Standard & Poors 500, dont fait partie Imperva, gagnait 4%.