La firme d’Armonk s’offre l’éditeur et société de conseil spécialisée dans les ressources humaines et les réseaux sociaux Kenexa et renforce sa position sur un marché qui suscite bien des convoitises.

 

Les temps ont bien changé depuis l’époque (c’était en mai 2010) où Sam Palmisano, alors PDG d’IBM, affirmait que le cloud n’était pas une cible prioritaire pour sa société. La firme d’Armonk vient en effet d’annoncer qu’elle allait dépenser 1,3 milliard de dollars pour s’offrir le fournisseur de solutions de ressources humaines en mode SaaS et société de consulting Kenexa. Basée en Pennsylvanie, cette entreprise revendique plus de 8.900 clients, dont une bonne partie du Fortune 500, et emploie 2.800 personnes dans plus de 21 pays dont la France. Kenexa a  également développé une plateforme de réseau social axée sur le recrutement qui semble intéresser au plus haut point Big Blue.

Dans un communiqué, ce dernier précise en effet que cette acquisition renforce sa présence dans les services de ressources humaines et le social business, et rappelle que 60% des 100 premières entreprises américaines utilisent déjà ses solutions de réseaux sociaux. « Chaque entreprise, à travers chaque activité commerciale, cherche à exploiter la puissance des réseaux sociaux pour transformer sa façon de travailler et de collaborer, et à innover pour distancer ses concurrents », explique par ailleurs Alistair Rennie, directeur général de la branche Social business.

 

Cette opération place désormais IBM en concurrent direct de son partenaire SAP et de ses rivaux Oracle et Salesforce.com. sur le terrain des applications dans le cloud. Rappelons que les deux premiers ont fait eux aussi des acquisitions dans le domaine des RH, l’Allemand en décembre dernier avec le rachat pour 3,4 milliards de dollars de SuccessFactors, l’Américain avec celui de Taleo, payé 1,9 milliard de dollars en février. Oracle a également réalisé des emplettes sur le marché des réseaux sociaux en s’offrant récemment Vitrue, Collective Intellect et Involver. De son côté, Salesforce.com a dépensé en juin dernier 689 millions de dollars, dont 467 millions de dollars en cash, pour mettre la main sur Buddy Media.