Robert Weber est catégorique : IBM n’a jamais fourni de données appartenant à ses clients à la NSA ou à une autre agence gouvernementale dans le cadre de Prism ou d’un autre programme de surveillance.

Le directeur juridique de Big Blue l’affirme dans une lettre aux clients, sa société n’a pas non plus placé de porte dérobée dans ses produits permettant d’accéder aux données, ni transmis de code source, ni de clés de chiffrement à ces organismes.

« En général, si un gouvernement veut accéder aux données détenues par IBM pour le compte d’une entreprise cliente, nous nous attendons à ce que ce gouvernement traite directement avec ce client », explique Robert Weber. Dans le cas contraire  » IBM prendra les mesures nécessaires pour contester les injonctions à travers des actions judiciaires ou d’autres moyens « , qu’il s’agisse de données stockées aux Etat-Unis ou à l’étranger.
Dans ce dernier cas, le juriste affirme  » que tout effort du gouvernement américain pour obtenir de telles données doit passer par des voies légales reconnues internationalement, telles que les demandes d’assistance prévues par les traités internationaux ».

Il demande au gouvernement de restaurer la confiance en rejetant  » des démarches à courte vue telles que les requêtes en localisation des données qui font peu pour la l’amélioration de la sécurité mais qui fausseront les marchés et favoriseront les tendances protectionnistes « .

Il invite par ailleurs les autorités  » à ne pas détourner les technologies commerciales, telles que le chiffrement, destinées à protéger les données des entreprises « .

Il somme enfin le gouvernement US d’engager un sérieux débat afin de réformer sa politique de surveillance.

Cette lettre a été particulièrement bien accueillie par les partenaires outre-Atlantique.  » Avec cette simple déclaration, IBM contribue largement à apaiser les inquiétudes des clients « , résume un revendeur de Toronto interrogé par nos confrères de CRN.